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23H38 : L’agence Bloomberg annonce suspendre l’activité de ses journalistes en Russie
L’agence Bloomberg News a annoncé vendredi suspendre l’activité de ses journalistes en Russie après l’adoption d’une loi qui pénalise la diffusion d’«informations mensongères sur l’armée» et son invasion de l’Ukraine.
«C’est avec un grand regret que nous avons décidé de suspendre temporairement notre travail de collecte de l’information en Russie», a déclaré son rédacteur en chef John Micklethwait dans un article mise en ligne sur son site.
La nouvelle loi, signée vendredi par le président Vladmir Poutine, créé des peines de prison, pouvant aller jusqu’à 15 ans de détention, pour la propagation d’informations visant à «discréditer» les forces militaires et punit également tout appel à sanctionner Moscou.
Elle «semble écrite pour faire de chaque journaliste indépendant un criminel, par simple association, ce qui rend impossible de continuer à faire vivre un semblant de journalisme dans le pays», a-t-il ajouté.
23H34 : La vice-présidente américaine Kamala Harris en Pologne et en Roumanie du 9 au 11 mars
La vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, doit se rendre du 9 au 11 mars en Pologne puis en Roumanie manifester son soutien à ces deux pays au moment où la guerre fait rage en Ukraine et où plus d’un million d’Ukrainiens ont fui leur pays, a annoncé vendredi la Maison Blanche.
Cette visite, qui la mènera à Varsovie puis à Bucarest, «prouvera la force et l’unité de l’Otan ainsi que le soutien américain aux alliés du flanc Est» de l’alliance militaire, selon un communiqué.
La vice-présidente entend aussi aborder «la manière dont les Etats-Unis peuvent aider davantage les pays voisins de l’Ukraine alors qu’ils accueillent et prennent en charge les réfugiés» qui arrivent par milliers, selon la même source.
23H09 : Booking suspend également ses services en Russie
Le site de réservation d’hôtels Booking.com suspend ses services en Russie en raison de la guerre en Ukraine, rapporte Glenn Fogel, CEO de la société mère Booking Holdings, sur la plateforme LinkedIn.
Glenn Fogel souligne que faire des affaires dans la région est devenu de plus en plus complexe ces derniers jours en raison à la fois de la guerre et des nombreuses sanctions internationales contre la Russie. A cause de cette «complexité croissante», son entreprise arrêtera ses services en Russie mais aussi au Bélarus.
«Nous continuerons à faire tout notre possible pour la sécurité de nos collègues, clients et partenaires, tout en soutenant les efforts humanitaires. Nous continuerons d’unir nos forces à tous ceux qui appellent à la paix», ajoute le CEO.
22H46 : Zelensky dénonce le rejet « délibéré » de l’OTAN d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a regretté vendredi la décision «délibérée» de l’OTAN de ne pas instaurer de zone d’exclusion aérienne en Ukraine, en pleine invasion russe.
«Aujourd’hui, la direction de l’Alliance a donné le feu vert à la poursuite des bombardements sur des villes et villages ukrainiens, en refusant d’instaurer une zone d’exclusion aérienne», a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.
21H53 : Le baril de Brent clôture à 118,11 dollars, nouveau plus haut depuis 2008
Le baril de Brent de la mer du Nord a clôturé vendredi à 118,11 dollars, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis août 2008, galvanisé par l’arrêt, de facto, des exportations russes.
Le prix du baril de cette variété de pétrole pour livraison en mai, le plus échangé à Londres, a encore gagné 6,92 % sur la séance de vendredi.
Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a huit jours, le Brent a pris 21,9 %.
A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en avril, a lui fait un bond de 7,43 % vendredi, pour terminer à 115,68 dollars, une première depuis septembre 2008.
« Tant que la guerre se poursuit, qu’il y a autant d’incertitude et la crainte de voir les barils russes retirés du marché, les prix vont rester élevés », a commenté Matt Smith, responsable de l’analyse pétrole chez Kpler.
Selon plusieurs médias, la compagnie Shell a acheté vendredi une cargaison de 100.000 tonnes de brut russe avec une décote de 28,5 dollars le baril par rapport au prix de référence, du jamais vu.
« Il y a des cargaisons qui se traitent, en mer Noire, avec des rabais de 20 dollars (le baril) et qui ne trouvent pas preneur », a expliqué, mercredi, la PDG de la compagnie maritime de pétroliers International Seaways, Lois Zabrocky.
Vendredi, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a indiqué que le gouvernement Biden étudiait les « options » possibles « pour réduire (la) consommation d’énergie russe » par les Etats-Unis.
Elle a néanmoins prévenu que la Maison Blanche se préoccupait aussi de minimiser l’impact pour les consommateurs.
Les prix à la pompe ne cessent d’augmenter aux Etats-Unis, et le prix du gallon (3,78 litres) d’essence ordinaire en Californie a franchi vendredi les 5 dollars pour la première fois.
« Il va falloir trouver ailleurs les barils que la Russie ne fournit plus », a expliqué Matt Smith.
« Dans les semaines à venir, vous allez probablement voir des barils venus des Etats-Unis, d’Afrique ou du Moyen-Orient pour alimenter l’Europe », a-t-il anticipé, « si la situation n’évolue pas » en Ukraine.
21H48 : Militaires américains et russes ont un nouveau canal de communication
La ligne est ouverte : face à l’escalade du conflit en Ukraine, militaires américains et russes ont établi entre eux un nouveau canal téléphonique, censé être utilisé en cas d’urgence, a annoncé vendredi le Pentagone.
Cette ligne, mise en place « il y a quelques jours », relie directement le commandement américain en Europe au ministère russe de la Défense, a indiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
« On sait qu’elle marche » a-t-il assuré. « Quand nous l’avons testée, ils ont décroché. »
Le porte-parole du Pentagone a toutefois refusé de dire si ce canal avait été employé quand le site nucléaire ukrainien de Zaporojie a été attaqué dans la nuit, dans des frappes attribuées à la Russie.
« S’il venait à y avoir une situation où nous aurions besoin de communiquer avec le ministère de la Défense à propos d’une situation pressante, je suppose que nous l’utiliserions », a-t-il simplement expliqué, formulant le souhait que l’armée russe fasse de même.
Un canal de communication similaire avait déjà été mis en place entre les deux pays lors de la guerre en Syrie, où Moscou appuyait militairement les troupes de Bachar al-Assad.
Ce processus n’est pas sans rappeler le « téléphone rouge » de la Guerre froide, créé en 1963 après la crise des missiles à Cuba et qui permettait à la Maison Blanche et au Kremlin de communiquer directement.
21H40 : Boris Johnson compare Poutine au président serbe Slobodan Milosevic
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a comparé vendredi le président russe Vladimir Poutine à son homologue serbe Slobodan Milosevic, mort en cellule avant la fin de son procès devant la justice internationale pour génocide et crimes de guerre.
« Il y a une forte analogie entre le comportement de Poutine et les dernières années de Slobodan Milosevic », a déclaré le dirigeant conservateur dans une interview accordée aux journaux italien La Repubblica, espagnol El Pais et allemand Die Welt.
« Les deux dirigeants étaient au pouvoir depuis longtemps, tous deux de plus en plus autocratiques, cherchant à consolider leur position dans leur pays, et ils avaient trouvé une grande cause nationaliste », a-t-il détaillé.
Boris Johnson avait accusé mercredi la Russie de « crime de guerre » en Ukraine en raison des armes utilisées contre les civils. La Cour pénale internationale (CPI) a de son côté ouvert une enquête.
Estimant que Russes et Ukrainiens sont « un seul peuple », Vladimir Poutine a ordonné fin février l’invasion du pays, présentée comme une opération limitée visant à protéger les Ukrainiens russophones d’un « génocide ».
Rappelant que Slobodan Milosevic avait exalté le nationalisme et la nécessité de « sauver » son peuple pour justifier la répression contre les Albanais du Kosovo, Boris Johnson a estimé qu’il y avait « une sorte d’analogie très forte entre cette erreur catastrophique et ce que le président russe a dit de Kiev et les origines de la religion, culture et civilisation russes et ses objectifs en Ukraine ».
Président de la Serbie puis de la République fédérale de Yougoslavie de 1989 à 2000, Slobodan Milosevic est mort d’une crise cardiaque en 2006 dans le centre de détention du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), à La Haye, où il était jugé pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
Après l’attaque attribuée à la Russie de la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine et d’Europe, à Zaporojie, Boris Johnson a dit aussi vendredi avoir « l’impression que Vladimir Poutine a décidé (…) de redoubler d’efforts » dans son offensive.
« Il ne voit pas d’issue au cul-de-sac dans lequel il se trouve, sauf celle de continuer avec les destructions, la pulvérisation de populations innocentes, dans des villes européennes innocentes », a-t-il ajouté, estimant que les Occidentaux avaient « plus à faire » encore en termes de sanctions contre des intérêts russes.
21H16 : Le régulateur russe « restreint l’accès » à Twitter après avoir bloqué Facebook
Le régulateur russe de l’internet, Roskomnadzor, a commencé vendredi à « restreindre l’accès » à Twitter après avoir bloqué peu auparavant Facebook, ont annoncé les agences de presse russes.
Selon Interfax et Ria Novosti, cette décision est basée sur une demande du Parquet russe datant du 24 février, le jour du début de l’invasion russe de l’Ukraine. Des journalistes de l’AFP basés en Russie ont pu constater vendredi soir que le fil Twitter ne se rafraîchissait plus.
21H10 : LVMH va fermer « temporairement » ses 124 boutiques en Russie
Le numéro un mondial du luxe, le français LVMH, va fermer de manière « temporaire » à partir de dimanche ses 124 boutiques en Russie « compte tenu des circonstances actuelles dans la région », a annoncé vendredi un porte-parole à l’AFP.
La décision du groupe de Bernard Arnault, qui compte 3.500 collaborateurs dans le pays, fait suite à celle des maisons de luxe Hermès et Chanel annoncées dans la journée de fermer temporairement leurs boutiques et de suspendre leur activités dans le pays, suite à l’invasion russe de l’Ukraine.
20H42 : « La Russie n’a jamais été aussi isolée et nous n’avons jamais été aussi unis », affirme Blinken
« La Russie n’a jamais été aussi isolée et nous n’avons jamais été aussi unis », a affirmé le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, après une réunion des ministres de la Défense de l’Otan, suivie d’un Conseil européen extraordinaire sur les Affaires étrangères (CAE) sur la situation en Ukraine.
M. Blinken a rappelé le soutien des Etats-Unis au peuple ukrainien. « Les Etats-Unis ont par exemple envoyé 70.000 troupes militaires en renfort sur le flanc est de l’Otan, mais nous avons également émis de lourdes sanctions envers la Russie », a indiqué le chef de la diplomatie américaine.
« Le monde entier est uni pour défendre l’indépendance de l’Ukraine », a-t-il martelé.
Il a salué les Ukrainiens et leur résilience face à l’agression russe. Mais il a cependant regretté la souffrance endurée par la population russe en raison « de décisions prises par une minorité de personnes », faisant référence au président russe. « L’économie russe s’effondre et la valeur du rouble est en chute libre, en raison des agissements de M. Poutine. »
M. Blinken a rejeté de mettre en place une zone d’exclusion aérienne en Ukraine, qui impliquerait une intervention américaine contre la Russie. Il a rejeté toute intervention contre la Russie, tout comme l’a indiqué le secrétaire général de l’Otan plus tôt.
L’attaque russe a créé une crise humanitaire sans précédent, avec près d’un million de réfugiés ukrainiens, selon lui. « Nous travaillons, avec nos partenaires européens, à la mise en place de couloirs humanitaires », a fait savoir M. Blinken.
« La réunion qui a eu lieu aujourd’hui avec mes homologues des Affaires étrangères de l’Otan était essentielle. Nous continuons à consulter nos alliés et partenaires européens sur la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine. Nous sommes tous unis pour répondre à l’agression de la Russie », a affirmé M. Blinken.
« J’ai également rencontré aujourd’hui à Bruxelles mes homologues du G7 pour discuter de la crise humanitaire causée par la guerre en Ukraine. Un conflit injustifié contre Kiev. Nous sommes unis dans notre soutien à l’Ukraine et nous continuerons à soutenir Kiev », selon lui.
20H39 : Macron « extrêmement préoccupé » pour la sécurité nucléaire
Emmanuel Macron est « extrêmement préoccupé des risques » sur la sécurité nucléaire « qui résultent de l’invasion russe » et « va proposer dans les prochaines heures (…) des mesures concrètes afin d’assurer » la sécurité des cinq sites nucléaires ukrainiens, a annoncé l’Elysée vendredi.
« La Russie et l’Ukraine doivent trouver un accord sur » la base de ces propositions, issues de critères de l’AIEA, pour « assurer ensemble la préservation de la sécurité » de ces sites, ajoute la présidence française dans un communiqué.
Le président français « condamne fermement toute atteinte à l’intégrité des installations nucléaires civiles ukrainiennes provoquée par les forces russes dans la conduite de leur agression militaire contre l’Ukraine. Il est impératif de garantir leur sécurité et leur sûreté », ajoute l’Elysée.
« La Russie doit également autoriser un accès libre, régulier et sans entrave du personnel des installations pour garantir la poursuite de leur exploitation en toute sécurité », dit la présidence.
Après le bombardement dans la nuit de la centrale de Zaporojie, la plus grande d’Europe, le G7, dont la France fait partie, a sommé la Russie de mettre fin à ses attaques « dans les environs immédiats des centrales nucléaires ukrainiennes ».
« Toute attaque armée et toute menace contre des installations nucléaires utilisées à des fins pacifiques constituent une violation des principes de la Charte des Nations unies, du droit international (…) », selon les pays du G7 qui regroupe l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Canada et le Japon.
Ils disent soutenir l’initiative du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, « en faveur d’un accord entre l’Ukraine et la Russie qui garantisse la sûreté des installations nucléaires en Ukraine ».
Emmanuel Macron s’est d’ailleurs entretenu vendredi avec le directeur général de l’AIEA.
« La Russie doit cesser immédiatement ses actions militaires illégales et dangereuses afin de permettre le plein contrôle des autorités ukrainiennes sur toutes les installations nucléaires à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine », réclame Paris dans son communiqué.
20H16 : Des « millions de Russes bientôt privés d’informations fiables », affirme Meta
Meta a confirmé vendredi la décision du gouvernement russe de bloquer l’accès à Facebook en Russie, et déploré que des « millions de Russes ordinaires seront bientôt privés d’informations fiables », selon les mots de Nick Clegg, président des Affaires internationales du groupe américain.
L’accès à Facebook en Russie avait déjà été limité la semaine dernière, depuis l’invasion de l’Ukraine, quand le réseau social a pris des initiatives mesurées pour limiter la diffusion d’informations émanant d’organes de presse affiliés au gouvernement russe.
20H15 : Poutine signe la loi punissant de prison les « informations mensongères » sur l’armée
Le président russe Vladimir Poutine a signé vendredi une loi introduisant de lourdes peines de prison pour toute personne publiant des « informations mensongères » sur l’armée, en pleine invasion de l’Ukraine par Moscou.
Ce texte, adopté peu auparavant par les députés, prévoit également des peines pour les « appels à imposer des sanctions à la Russie », qui est confrontée à de dures mesures de rétorsion occidentales.
20H07 : Washington évoque un possible « crime de guerre » après l’attaque d’une centrale nucléaire en Ukraine
Les Etats-Unis ont estimé que la frappe attribuée à la Russie contre une centrale nucléaire en Ukraine était un possible « crime de guerre ».
« C’est un crime de guerre d’attaquer une centrale nucléaire », a tweeté l’ambassade américaine à Kiev — qui a quitté la capitale ukrainienne en raison du conflit — après l’attaque nocturne contre le site de Zaporojie.
Interrogé par l’AFP pour savoir si Washington accusait ouvertement Moscou d’avoir perpétré un tel crime de guerre interdit par la Convention de Genève, le département d’Etat américain s’est montré un peu plus prudent.
« Cibler intentionnellement des civils ou des infrastructures civiles, comme des centrales nucléaires, est un crime de guerre, et nous étudions les circonstances de cette opération », a dit un porte-parole de la diplomatie américaine.
« Mais, au-delà de sa légalité, cet acte était un summum d’irresponsabilité, et le Kremlin doit cesser toutes les opérations près des infrastructures nucléaires », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis ont accusé ces derniers jours la Russie de frapper des infrastructures civiles et de tuer des civils en Ukraine, mais se sont gardés d’affirmer clairement que l’armée russe les ciblait intentionnellement, ou d’évoquer ouvertement des crimes de guerre.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a lui accusé dès mercredi « le régime de Vladimir Poutine » de « larguer » des munitions « sur des civils innocents ». « Cela constitue déjà à mon avis un crime de guerre », a-t-il affirmé.
19H50 : Risque de famine aggravée dans le monde selon le PAM
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a mis en garde vendredi contre l’imminence d’une crise alimentaire dans les régions affectées par la guerre en Ukraine et contre des risques de famine aggravée dans le monde en raison de l’interruption de la production et des exportations de produits comme les céréales.
A un moment « où le monde est déjà confronté à un niveau sans précédent de famine, il est particulièrement tragique de voir la faim apparaître dans (un pays) qui a depuis longtemps été le grenier de l’Europe », s’est alarmé le directeur du PAM David Beasley.
« Les balles et les bombes en Ukraine peuvent amener la crise alimentaire mondiale à des niveaux jamais vus auparavant », a souligné M. Beasley, qui s’est rendu à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine où s’entassent des milliers de réfugiés ukrainiens.
Le PAM, une agence de Nations unies basée à Rome, a mis en place des centres dans les pays frontaliers de l’Ukraine pour participer à la livraison de produits alimentaires en Ukraine et à l’aide aux réfugiés.
Moscou et Kiev se sont mises d’accord jeudi sur des couloirs humanitaires, huit jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par les forces militaires russes.
Des informations font état de « graves pénuries » de nourriture et d’eau à Kiev et à Kharkiv (est de l’Ukraine), a indiqué le PAM dans un communiqué.
« Avec des expéditions d’aide alimentaire arrivant chaque jour, le PAM mène une course contre la montre pour pré-positionner la nourriture dans les zones où on s’attend à un embrasement des combats », explique le PAM.
La Russie et l’Ukraine assurent 29 % des exportations mondiales de blé. De graves perturbations de la production et des exportations risquent d’entraîner une hausse des prix des denrées alimentaires qui sont déjà à un niveau record, selon le PAM.
« Cela érodera la sécurité alimentaire de millions de personnes », notamment celles qui sont déjà au bord de la famine à « cause des hauts niveau de l’inflation des prix des aliments dans leur pays », s’inquiète le PAM.
La hausse des prix pourrait coûter au PAM entre 60 millions et 75 millions de dollars supplémentaires par mois pour ses dépenses opérationnelles, selon le communiqué.
19H15 : Le régulateur russe ordonne le blocage de Facebook dans le pays
Le régulateur russe de l’internet, Roskomnadzor, a ordonné vendredi le blocage de Facebook dans le pays, accusant le réseau social de « discriminer » des médias russes.
« La décision a été prise de bloquer l’accès à Facebook » dès vendredi, a annoncé Roskomnadzor sur Telegram. Les journalistes de l’AFP en Russie ont pu constater que le réseau social ne fonctionnait plus sans VPN.
19H10 : Arianespace suspend tous les lancements du lanceur russe Soyouz
Arianespace et sa filiale Starsem suspendent tous les lancements du lanceur russe Soyouz, a indiqué vendredi la société de lancement européenne basée à Paris.
Arianespace « suit strictement les sanctions décidées par la communauté internationale (Union européenne, États-Unis et Royaume-Uni) à la suite de l’invasion russe en Ukraine », précise le communiqué.
Arianespace et Starsem commercialisent le Soyouz russe, avec des lancements depuis Baykonur au Kazakhstan et Vostochni en Russie, ainsi qu’au port spatial européen de Kourou en Guyane française.
La semaine dernière, l’agence spatiale russe Roscosmos a décidé de se retirer « unilatéralement » de Kourou et de rappeler son personnel.
18H57 : Les pays du G7 vont imposer de nouvelles « sanctions sévères »
Berlin, 4 mars 2022 (AFP) – Les pays du G7 ont annoncé vendredi leur intention d’imposer de « nouvelles sanctions sévères » contre Moscou et ont demandé la mise en place « rapide » de couloirs humanitaires en Ukraine.
« Nous continuerons à imposer de nouvelles sanctions sévères en réponse à l’agression russe », ont affirmé les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 dans un communiqué commun.
Ils ont également condamné la désinformation « du gouvernement russe et des médias qui lui sont affiliés » dont le « flux constant d’affirmations fabriquées met en danger des vies supplémentaires ». « Nous sommes déterminés à contrer la campagne de désinformation de la Russie », préviennent les sept pays.
Le G7, présidé cette année par l’Allemagne, « salue » en outre l’annonce d’un accord entre Moscou et Kiev sur la mise en place de « couloirs humanitaires », « une première étape importante ». « Cela doit être mis en oeuvre de manière fiable et rapide », exhortent-ils.
« Nous condamnons les attaques contre les civils ukrainiens et les infrastructures civiles, y compris les écoles et les hôpitaux. Nous appelons la Russie à respecter pleinement ses obligations en matière de droit international humanitaire et de normes relatives aux droits de l’homme », ajoute la déclaration commune.
« Partout à l’intérieur des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine, les organisations d’aide humanitaire ukrainiennes et onusiennes, le personnel médical et les travailleurs non gouvernementaux doivent pouvoir accéder immédiatement, en toute sécurité et rapidement, aux personnes dans le besoin », demandent les pays du G7.
Après le bombardement de la centrale de Zaporojie, la plus grande d’Europe, les pays du G7 somment la Russie de mettre fin à ses attaques « dans les environs immédiats des centrales nucléaires ukrainiennes ».
« Toute attaque armée et toute menace contre des installations nucléaires utilisées à des fins pacifiques constituent une violation des principes de la Charte des Nations unies, du droit international (…) », selon les pays du G7, qui regroupe outre l’Allemagne les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Canada et le Japon.
Ils disent soutenir l’initiative du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, « en faveur d’un accord entre l’Ukraine et la Russie qui garantisse la sûreté des installations nucléaires en Ukraine ».
Enfin, les pays du G7 annoncent qu’ils « demanderont des comptes à ceux qui sont responsables de crimes de guerre, y compris par l’utilisation indiscriminée d’armes contre des civils ».
« Nous soutenons les enquêtes et la collecte de preuves en cours, notamment par le procureur de la Cour pénale internationale », poursuivent-ils.
18H49 : « Si nous tombons, l’Europe tombe avec nous », avertit Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pris la parole pour demander un soutien plus important des Occidentaux dans la guerre face à la Russie.
« Si nous tombons, l’Europe tombe avec nous », a répété Zelensky lors de son allocution. « Francfort, Bratislava, Prague, Lyon, Paris… Tout le monde parmi vous est un Ukrainien aujourd’hui », a conclu Volodymyr Zelensky, le poing levé.
18H47 : La police britannique lance un appel à témoins sur de possibles crimes de guerre
La police britannique a lancé vendredi un appel à témoins concernant de possibles crimes de guerre commis en Ukraine afin d’assister l’enquête ouverte par la Cour pénale internationale (CPI) après le lancement de l’invasion russe.
Le procureur de la CPI a annoncé mercredi soir « l’ouverture immédiate » d’une enquête sur la situation en Ukraine, après avoir reçu le feu vert de 39 Etats dont le Royaume-Uni.
Sur Twitter, la Metropolitan Police a annoncé « assister » la CPI, avec une équipe dédiée au recueil d’éléments au Royaume-Uni : « Si vous être au Royaume-Uni et disposez de preuves directes de crimes de guerre en Ukraine depuis novembre 2013, rapportez-les » auprès de ces agents.
Cette enquête porte sur des faits à partir du 21 novembre 2013, c’est-à-dire peu après le début de la révolution pro-occidentale du Maïdan, réprimée dans le sang par le pouvoir prorusse de l’époque, et suivie de l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée puis de l’éclatement du conflit entre séparatistes parrainés par Moscou et armée ukrainienne.
Annonçant le début de son enquête, le procureur général, le Britannique Karim Khan, a évoqué une « base raisonnable » pour croire que des crimes relevant de la compétence de la Cour ont été commis en Ukraine.
Cela comprend « toutes les allégations passées et présentes de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité ou de génocide ».
Des dizaines de spécialistes du droit international et des personnalités politiques et littéraires telles l’ex-Premier ministre britannique Gordon Brown ou l’écrivain américain Paul Auster ont en outre appelé à la création d’un tribunal pénal spécial pour juger un possible « crime d’agression » (l’attaque d’un Etat contre un autre planifiée par un dirigeant politique ou militaire), ce qui dans cette situation ne rentre pas dans les compétences de la CPI.
18H28 : Accusée d’avoir attaqué un site nucléaire ukrainien, la Russie dénonce à l’ONU « un mensonge »
La Russie n’a pas attaqué le site nucléaire ukrainien de Zaporojie, une accusation qui est un « mensonge », a affirmé vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU l’ambassadeur russe Vassily Nebenzia, en accusant l’Ukraine d’avoir provoqué un incendie dans cette installation.
L’accusation selon laquelle la Russie est responsable « fait partie d’une campagne de mensonges » à l’encontre de Moscou, a-t-il asséné. L’Ukraine et les Occidentaux ont accusé la Russie d’être à l’origine de l’attaque.
18H27 : Le G7 demande la mise en place « rapide » de couloirs humanitaires et la fin des attaques russes près des centrales nucléaires
Les pays du G7 ont réclamé vendredi la mise en place « rapide » de couloirs humanitaires en Ukraine pour faciliter l’évacuation des civils et permettre l’accès des « organisations d’aide » des Nations unies et du « personnel médical ».
« Nous demanderons des comptes à ceux qui sont responsables de crimes de guerre, y compris par l’utilisation indiscriminée d’armes contre des civils, et nous soutenons les enquêtes et la collecte de preuves en cours, notamment par le procureur de la Cour pénale internationale », préviennent en outre les ministres des Affaires étrangères des sept pays dans un communiqué commun.
Les pays du G7 ont exhorté la Russie à mettre fin à ses attaques « dans les environs immédiats des centrales nucléaires ukrainiennes », après des bombardements russes dans la nuit sur la centrale de Zaporojie, la plus grande d’Europe.
« Toute attaque armée et toute menace contre des installations nucléaires utilisées à des fins pacifiques constituent une violation des principes de la Charte des Nations unies, du droit international (…) », selon une déclaration commune de ces pays, qui disent soutenir l’initiative du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) « en faveur d’un accord entre l’Ukraine et la Russie qui garantisse la sûreté des installations nucléaires en Ukraine ».
18H16 : « De plus en plus de voix » pour une exclusion de la Russie, selon la secrétaire générale du Conseil de l’Europe
Les voix se multiplient au Conseil de l’Europe pour une expulsion pure et simple de la Russie de cette organisation paneuropéenne qui l’a déjà suspendue, a confié à l’AFP la secrétaire générale du Conseil, Marija Pejcinovic Buric, exhortant une dernière fois Moscou à cesser les combats et à renouer avec la diplomatie.
« Aujourd’hui, de plus en plus de voix demandent que la prochaine étape soit l’exclusion de la Fédération de Russie », a déclaré vendredi, dans un entretien à l’AFP, l’ancienne ministre des Affaires étrangères croate.
Face à la guerre en Ukraine, « flagrante violation des droits de l’homme », selon les mots de Mme Pejcinovic Buric, le Conseil de l’Europe avait décidé une semaine plus tôt de « suspendre » la participation des délégués russes à ses principaux organes, à l’exception de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), son instance judiciaire.
« J’appelle, encore et toujours, les autorités russes à cesser immédiatement et sans conditions les hostilités et à revenir à la diplomatie et au dialogue », a lancé la secrétaire générale, s’exprimant en français.
Mais « si ce n’était pas le cas, le comité des ministres (l’» exécutif « du Conseil) et l’Assemblée parlementaire iront de l’avant, en direction d’une exclusion », a-t-elle prévenu.
Vigie des droits humains en Europe, le Conseil de l’Europe, créé en 1949, réunit la quasi-totalité des Etats du continent, 47 au total, dont la Russie, depuis 1996, et l’Ukraine, depuis 1995.
Une expulsion de la Russie, décision sans précédent, empêcherait toutefois les quelque 145 millions de citoyens de ce pays de poursuivre Moscou devant la CEDH lorsqu’ils s’estiment victime de l’arbitraire de la justice russe, leur dernier recours.
18H08 : « L’Europe à nouveau confrontée à l’impensable » avec la guerre en Ukraine, affirme De Croo
L’Europe est, après avoir fait preuve de solidarité durant la pandémie causée par le coronavirus, « confrontée à quelque chose de complètement inimaginable » avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a affirmé vendredi le Premier ministre Alexander De Croo.
« Nous sommes confrontés à l’impensable, une guerre massive sur le continent européen », a-t-il déploré lors d’une conférence de presse à Bruxelles faisant suite à une réunion du comité de concertation (Codeco) consacré à la sortie de la crise sanitaire.
« Je pense que c’est une période (celle de la crise du Covid, ndlr) qui nous a appris quelque chose. Notamment que si nous prenons soin les uns les autres, si nous travaillons main dans la main et lorsque nous faisons preuve de solidarité, nous sommes capables de passer les obstacles les plus difficiles », a affirmé M. De Croo.
« C’est une leçon importante à un moment comme celui-ci, où nous sommes confrontés à l’impensable », a ajouté le chef du gouvernement.
« La solidarité que nous avons vue durant la pandémie à travers l’Europe, nous la voyons à nouveau à travers l’Europe dans la manière d’aborder cette crise en Ukraine », a-t-il poursuivi.
Le Premier ministre a assuré que le gouvernement « fera tout pour maintenir l’Europe et notre pays en sécurité », en rappelant l’appartenance de la Belgique à un « partenariat fort » au sein de l’Otan et de l’Union européenne. Il a évoqué une unanimité inédite en termes de solidarité sur les plans militaire et humanitaire.
M. De Croo a expliqué qu’il avait, avant le Codeco, eu l’occasion de s’entretenir avec ses homologues polonais, slovaque et moldave en rappelant que ces pays voisins de l’Ukraine faisaient face à d’« énormes flux » de réfugiés. « Je leur ai assuré que la Belgique continuera à les soutenir », a-t-il dit en annonçant que de nouvelles cargaisons d’aide humanitaire étaient en route vers ces pays au départ de la Belgique.
La situation en Ukraine a également été évoquée par les ministres-présidents bruxellois, francophone et germanophone, Rudi Vervoort, Pierre-Yves Jeholet et Oliver Paasch.
18H07 : Les Etats-Unis dénoncent à l’ONU « une immense menace pour toute l’Europe et le monde » concernant le site nucléaire ukrainien visé
L’attaque d’un site nucléaire ukrainien par la Russie a représenté « une immense menace pour toute l’Europe et le monde », a affirmé vendredi au Conseil de sécurité de l’ONU, réuni en urgence, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.
« Grâce à Dieu, le monde a échappé à une catastrophe nucléaire » dans la nuit, a-t-elle ajouté, en qualifiant cette attaque d’« irresponsable » et de « dangereuse ».
« Non seulement (Vladimir Poutine) n’a pas écouté » les appels à arrêter son invasion de l’Ukraine, « mais nous venons d’assister à une nouvelle escalade dangereuse qui représente une grave menace pour toute l’Europe et le monde », a insisté la diplomate américaine.
Lors de la session du Conseil, demandée par le Royaume-Uni, l’ambassadrice britannique Barbara Woodward a souligné qu’il n’y avait aucun doute : ce sont « les forces russes (qui) ont attaqué » le site de Zaporojie (sud), qui abrite la plus grande centrale nucléaire d’Europe.
Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe de l’ONU pour les affaires politiques, a souligné que « les attaques contre les sites nucléaires étaient contraires au droit international humanitaire ».
De son côté, Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), lors d’une liaison vidéo en direct d’un avion en route pour Téhéran, a souligné l’« importance » de la quinzaine de centrales nucléaires implantées en Ukraine.
Il a répété être prêt à se rendre en Ukraine sur des sites nucléaires et précisé en avoir fait la demande à l’Ukraine et à la Russie, qui « l’étudie ». Cette mission de l’AIEA serait limitée à la « sûreté » des sites, sans intervention politique, a-t-il fait valoir.
Zaporojie a été touchée dans la nuit de jeudi à vendredi par des frappes d’artillerie russe selon les Ukrainiens. Des bâtiments annexes de la centrale ont été touchés par un incendie.
Vendredi, l’armée russe occupait la centrale. Le régulateur ukrainien a indiqué que le feu, qui avait touché un laboratoire et un bâtiment de formation, avait été éteint et qu’aucune fuite radioactive n’avait été détectée.
18H06 : Les États-Unis et l’UE doivent maintenir la pression sur la Russie « jusqu’à ce que la guerre soit terminée », selon Blinken
17H56 : Les Vingt-Sept coupent des coopérations judiciaires avec la Russie et le Bélarus
Les ministres de la Justice des États membres de l’UE sont convenus, vendredi à Bruxelles, de briser plusieurs coopérations judiciaires avec la Russie et le Bélarus, en raison de l’invasion de l’Ukraine et des sanctions européennes.
« Il y a un large accord pour ne plus traiter les demandes de coopération judiciaire pénale en matière d’entraide et d’extradition lorsque ces demandes proviennent de Russie et de Biélorussie », a indiqué le Garde des Sceaux (ministre de la Justice) français Eric Dupond-Moretti, qui présidait la réunion. Pour autant, « les appréciations se feront au cas par cas », a-t-il nuancé.
Aucune mesure ne vise la coopération judiciaire civile, étant donné qu’elle concerne par exemple les enlèvements internationaux d’enfants.
Les ministres de la Justice vont aussi « redoubler de vigilance » contre les mandats d’arrêt internationaux lancés par ces deux pays et considérés comme « abusifs ». C’est par exemple le cas de mandats lancés contre des juges polonais ou lituaniens. « Ce n’est pas de la justice mais une instrumentalisation de la justice », a balayé M. Dupond-Moretti.
Eurojust, l’agence européenne de coopération intergouvernementale en matière de Justice, se mobilisera pour recueillir des éléments de preuve et des témoignages d’éventuels crimes de guerre sur le territoire ukrainien, alors que tous les États membres de l’UE ont saisi la Cour pénale internationale (CPI) à ce sujet, « une avancée absolument historique », selon le Garde des Sceaux. Eurojust sera associée au procureur près la CPI, « une première » également.
Pour mettre en œuvre et contrôler le gel des avoirs décrété par l’UE contre des oligarques, des entreprises et autres responsables soutenant l’invasion de l’Ukraine, un rôle particulier est dévolu aux notaires, afin de s’assurer qu’aucune transaction interdite ne puisse avoir lieu, a souligné le commissaire à la Justice, Didier Reynders.
« La Commission collabore avec le Conseil des notaires de l’UE pour s’assurer que tous les notaires européens disposent de l’information nécessaire pour mettre en œuvre les sanctions », a indiqué le Belge.
Concernant les « passeports dorés » dont bénéficient certains oligarques, l’UE et ses alliés les ont déjà inclus dans leurs sanctions du 26 février dernier. Mais deux pays de l’Union, Chypre et Malte, font toujours l’objet d’une procédure d’infraction de la part de la Commission pour leurs programmes d’octroi de nationalité contre de fortes sommes ou des investissements.
« Chypre y a mis fin, Malte est donc le seul État membre qui veut continuer, mais elle vient de suspendre son programme pour les Russes et Biélorusses. C’est un premier pas, mais j’ai demandé la fin complète dans les plus brefs délais », a dit Didier Reynders.
Les États membres sont aussi convenus de travailler ensemble à l’identification des avoirs des oligarques concernés par les sanctions. La Commission mettra en place une structure de coordination, avec des personnes de contact dans chaque État membre, tout en confiant la coopération opérationnelle à Eurojust.
17H55 : l’UE prête à « de nouvelles sanctions sévères si Poutine n’arrête pas la guerre »
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a averti vendredi que l’UE se tenait prête à adopter « de nouvelles sanctions sévères si Poutine n’arrête pas la guerre qu’il a déclenchée ».
« Nous sommes résolus, nous sommes déterminés, nous sommes unis », a-t-elle déclaré à Bruxelles, au côté du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.
17H51 : Les Etats-Unis ont déjà livré la majorité des armes promises il y a six jours à l’Ukraine
Les Etats-Unis ont déjà livré plus des deux tiers des armes promises fin février à l’Ukraine, qui en fait un usage « efficace » pour ralentir l’avancée des forces russes, a déclaré vendredi une responsable du Pentagone.
Washington a débloqué à l’automne 60 millions de dollars d’assistance militaire à l’Ukraine, puis 200 millions de plus en décembre, pour des armes et munitions qui ont pour l’essentiel été toutes remises aux forces ukrainiennes, a dit cette responsable à des journalistes.
Puis, le 26 février, le gouvernement américain a débloqué une nouvelle aide militaire sans précédent de 350 millions de dollars pour soutenir Kiev face à l’invasion russe.
Cette enveloppe visait à « fournir urgemment à l’Ukraine les munitions nécessaires, des missiles antichars Javelin et des missiles anti-aériens Stinger », avait déclaré cette semaine au Congrès la responsable de la diplomatie américaine pour les affaires politico-militaires, Jessica Lewis, confirmant pour la première fois officiellement la livraison de Stinger.
Sur ces 350 millions, « nous avons déjà livré aux Ukrainiens du matériel pour un montant de 240 millions de dollars, y compris certains des équipements les plus indispensables comme les équipements anti-blindés », a expliqué vendredi la responsable du Pentagone.
« C’est dire à quelle rapidité nous transférons ces équipements sur le terrain », a-t-elle souligné, assurant n’avoir « aucune indication d’une quelconque interférence russe » pour entraver les livraisons d’armes.
Ces armes et munitions sont remises aux forces ukrainiennes « à plusieurs endroits », a précisé un autre responsable du ministère américain de la Défense, sans vouloir en dire davantage.
« Nous avons tous été très impressionnés par l’efficacité avec laquelle les forces armées ukrainiennes utilisent les équipements que nous leur avons fournis », en les distribuant « très rapidement » sur le champ de bataille pour « ralentir l’avancée russe », a insisté la responsable du Pentagone.
Elle a affirmé que les Etats-Unis avaient déjà « formé » l’armée de Kiev au maniement de ces armes par le passé, y compris lors d’entraînements de dernière minute en décembre et début janvier. « L’énorme majorité de ce que nous leur fournissons, ils y étaient déjà familiers », a-t-elle assuré.
Cette responsable a aussi déclaré que 14 autres pays avaient déjà livré des armes à l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février, et que le président américain Joe Biden avait demandé une nouvelle enveloppe au Congrès américain pour continuer les livraisons des Etats-Unis.
17H36 : Une coalition menée par Londres entame des manoeuvres dans la Baltique
Une coalition menée par le Royaume-Uni a lancé vendredi à Copenhague des manoeuvres navales en mer Baltique, destinées à afficher l’unité occidentale face à la Russie.
Avant l’invasion de l’Ukraine, la Joint Expeditionary Force (JEF) avait annoncé cet exercice pour « démontrer la liberté de mouvement » des 10 nations d’Europe du Nord qui la composent.
« Nous sommes inquiets qu’une nouvelle Guerre froide et qu’un nouveau rideau de fer tombe sur l’Europe », a déclaré le ministre britannique de la Défense Ben Wallace à bord de la frégate danoise Niels Juel.
Avec une escorte suédoise, celle-ci doit convoyer 200 soldats danois en Estonie, dans le cadre des efforts de l’Otan pour renforcer son flanc est face à la Russie.
L’opération, dont les autres détails n’ont pas été dévoilés, passe le message au président russe Vladimir Poutine « que nous sommes tous ensemble, que nous soyions membres de l’Otan ou non, côte-à-côte avec nos valeurs communes », a affirmé M. Wallace.
La JEF, créée en 2012, regroupe huit membres de l’Otan (Royaume-Uni, Danemark, Pays-Bas, Norvège, Estonie, Islande, Lettonie et Lituanie), ainsi que la Suède et la Finlande, qui ne sont pas dans l’alliance occidentale.
Elle est centrée sur la protection de l’Arctique, de l’Atlantique nord et de la mer Baltique.
17H29 : Premières arrivées d’Ukrainiens à Bruxelles : le Samusocial loge cinq hommes et une famille
Après avoir accueilli, mardi soir, une première famille ukrainienne, un couple et trois enfants, dans son centre d’Auderghem, le Samusocial a indiqué vendredi avoir attribué jeudi soir des places encore libres dans son centre d’Evere à cinq hommes seuls, dont trois ressortissants congolais qui étudiaient à Kiev. La permanence téléphonique de l’association a enregistré jeudi 33 demandes d’hébergement d’exilés ukrainiens, principalement des hommes.
En raison de la saturation de ses services, le Samusocial n’est actuellement pas en capacité d’accueillir la plupart des demandeurs. Ses équipes prêtent cependant main forte à celles de la Croix-Rouge de Flandre et de l’agence fédérale Fedasil pour ouvrir, vendredi soir, un centre de 100 à 250 places à Molenbeek-Saint-Jean. « Aujourd’hui, nos collègues apportent matériel de puériculture, langes, lait en poudre, vêtements de rechange pour équiper un service vestiaire sur place », explique la coordinatrice générale du pôle Asile et Migration du Samusocial, Marina Delhumeau. De plus, huit travailleurs du Samusocial renforceront l’effectif des bénévoles du centre.
Concernant les étudiants qui ont pu être hébergés, Céline Decourrière, référente psycho-médico-sociale au centre d’accueil pour hommes seuls d’Evere, raconte qu’« ils ont fui en bus, en train, et à la marche durant 40 km pour passer la frontière polonaise. Tous les trois veulent aujourd’hui être reconnus, non pas tant comme réfugiés, mais ils souhaitent surtout pouvoir reprendre leurs études ».
Bruss’help, jeune coordinateur régional de l’aide aux personnes sans abri, a enregistré jeudi plus d’une quarantaine d’appels concernant des demandes d’hébergements d’exilés ukrainiens, dont un de l’ambassade d’Ukraine pour s’enquérir de la situation. L’ambassade britannique a également contacté ses services pour un groupe de plusieurs dizaines de personnes qui s’étaient présentées à sa porte. Plus de 90 personnes en provenance d’Ukraine ont, de plus, été signalées jeudi à Bruss’help par ses partenaires, notamment par des équipes faisant des maraudes. « L’interventionnisme d’état d’urgence en rue peut être évité », défendait, dès jeudi à l’heure des premières arrivées d’Ukrainiens dans la capitale, le directeur de Bruss’help, François Bertrand. « Nous attendons que des solutions lisibles et durables soient dégagées par les autorités fédérales en bon lien avec les Régions et communes ».
Le Samusocial a assuré, vendredi, que ses équipes mobiles qui sillonnent les rues sont alertes pour orienter au mieux les exilés ukrainiens qu’elles pourraient rencontrer. Ses responsables sont par ailleurs disposés à évaluer avec les autorités régionales la nécessité d’activer des places d’accueil supplémentaires au sein de leur dispositif pour personnes sans abri.
17H29 : Le journal russe Novaïa Gazeta supprime des contenus pour éviter des sanctions
Le journal russe indépendant Novaïa Gazeta, dont le rédacteur en chef est le dernier Prix Nobel de la paix, a annoncé vendredi soir la suppression de certains de ses contenus liés à l’Ukraine afin d’éviter des sanctions.
« La loi sanctionnant les +fausses nouvelles+ sur les actions des forces armées russes est entrée en vigueur (…) nous sommes obligés de supprimer de nombreux contenus. Mais nous avons décidé de continuer à travailler », a annoncé le journal.
17H15 : « Nous voulons l’Ukraine dans l’UE aussi vite que possible »
« Nous voulons l’Ukraine à l’intérieur (de l’Union européenne) aussi vite que possible », a déclaré vendredi Maros Sefcovic, le vice-président de la Commission européenne, après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé une intégration « sans délai » de son pays à l’UE.
Neuf jours après l’invasion russe, il est « important de rassurer (les Ukrainiens) : nous les voyons dans le futur à l’intérieur de l’UE, à la table européenne », a insisté M. Sefcovic depuis Arles (sud de la France), où se réunissaient vendredi les 27 ministres des Affaires européennes.
Mais dans un premier temps, il faut « se concentrer sur ce qu’il y a de plus important : aider l’Ukraine dans son combat contre l’ennemi et lui offrir toute l’assistance possible », a-t-il poursuivi.
Mardi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait réclamé une intégration « sans délai » de son pays à l’UE, demandant aux Européens de « prouver qu’ils sont avec l’Ukraine ».
« L’Europe sera beaucoup plus forte avec l’Ukraine en son sein (…) Sans vous, l’Ukraine sera seule », avait-il déclaré dans un discours en visioconférence aux eurodéputés, réunis à Bruxelles en séance extraordinaire.
« Nous nous battons pour notre survie (…) mais nous nous battons aussi pour être des membres égaux en droits de l’Europe (…) Donc, prouvez que vous êtes avec nous, prouvez-vous que vous ne nous abandonnez pas, et que vous êtes vraiment des Européens », avait-il plaidé, suscitant une ovation dans l’hémicycle.
« Nous devons avoir une solidarité immédiate avec l’Ukraine », « c’est ça l’urgence », qui passe par des sanctions de la Russie et une « solidarité directe » avec Kiev sur le plan humanitaire et militaire, a commenté vendredi le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune.
L’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne relève « d’un signal, d’une perspective qui de toute façon prendra plusieurs années », a-t-il estimé lors d’une conférence de presse.
« Nous ne sommes pas encore au bout de cette discussion. Tout le monde (les ministres présents à Arles, NDLR) a dit qu’il fallait envisager différentes options. Il y a des nuances, dans les sensibilités, les expressions », a poursuivi M. Beaune.
Aucune procédure d’intégration rapide n’existe en tant que telle et l’intégration à l’UE est un processus long pour rapprocher la législation du pays candidat du droit européen. Il nécessite des négociations complexes sur de nombreux sujets et des critères difficiles à respecter pour un pays en guerre comme la stabilité politique et une économie de marché viable.
17H15 : A Varsovie, les maires de capitales européennes, dont Bruxelles, s’engagent pour l’Ukraine
Les maires de capitales européennes se sont réunis vendredi à Varsovie pour exprimer leur soutien à l’Ukraine et leur disposition à accueillir des réfugiés fuyant l’agression russe. Le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, a participé à la réunion en ligne.
Lors de cette réunion, tenue à l’initiative des maires de Varsovie Rafal Trzaskowski et de Paris Anne Hidalgo, les maires ont exprimé leur appui aux initiatives humanitaires et économiques en faveur de l’Ukraine, voire à la fourniture d’armes à ce pays, a indiqué Mme Hidalgo. « Nous souhaitons faire partie de la solution », a-t-elle précisé.
Des représentants de Paris, Bratislava, Budapest, Vilnius et Tirana avaient fait le déplacement à Varsovie, tandis que leurs collègues de Bruxelles et d’Amsterdam ont participé à la réunion en ligne.
Les édiles ont établi un contact avec le maire de Lviv, la grande ville de l’ouest de l’Ukraine. Mme Hidalgo a précisé avoir également été en contact ces derniers jours avec le maire de Kiev, Vitaly Klitschko.
Cette réunion, qui s’est tenue dans le cadre du Pacte des Villes Libres, initialement créé en Europe de l’Est puis rejoint par plusieurs capitales occidentales, a débouché sur la décision de coordonner l’action des participants en faveur des réfugiés. Cette coordination sera assurée par le maire de Varsovie, a précisé Mme Hidalgo.
17H09 : La BBC retire ses journalistes de Russie
La BBC a annoncé vendredi retirer tous ses journalistes de Russie pour assurer leur « sécurité », après l’adoption d’une loi prévoyant des peines de prison en cas de diffusion d’« informations mensongères sur l’armée » et le blocage de son site russophone, dans le cadre de l’invasion russe de l’Ukraine.
Estimant que Moscou semblait vouloir « criminaliser le journalisme indépendant », le directeur général Tim Davie a souligné dans un communiqué que « cela ne laisse d’autre choix que de suspendre temporairement le travail de tous les journalistes de BBC News » sur le territoire russe. Il précise que la BBC continuerait à informer en russe depuis l’extérieur de la Russie.
17H01 : Le dialogue n’est possible que si « toutes les exigences russes » sont acceptées, indique Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi dans un entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz que le dialogue en faveur de la paix avec l’Ukraine n’était possible que si « toutes les exigences russes » étaient acceptées.
« La Russie est ouverte au dialogue avec la partie ukrainienne, ainsi qu’avec tous ceux qui veulent la paix en Ukraine. Mais à condition que toutes les exigences russes soient satisfaites », a indiqué le Kremlin dans un compte rendu de cet appel, qui a eu lieu « à l’initiative de l’Allemagne ».
16H59 : Poutine qualifie de « grossière fabrication » les accusations de bombardements urbains russes
Le président Vladimir Poutine a assuré vendredi au chancelier allemand Olaf Scholz que les forces russes ne bombardaient pas Kiev et les grandes villes ukrainiennes, qualifiant de « grossière fabrication » les informations sur les destructions menées par Moscou.
« Les informations concernant le prétendu bombardement de Kiev et d’autres grandes villes ne sont que de grossières fabrications de propagande », a assuré M. Poutine lors d’une conversion par téléphone avec le chancelier allemand, selon un communiqué du Kremlin.
16H38 : Le guide Michelin, bible des gastronomes, suspend ses activités en Russie
Le guide Michelin, bible gastronomique mondiale, a annoncé vendredi qu’il suspendait ses activités en Russie en raison de la guerre en Ukraine, un an après y avoir consacré une gastronomie inspirée des cuisines de l’ex-empire soviétique.
La décision du retrait a une valeur symbolique : la remise en octobre dernier, pour la première fois, des étoiles à neuf restaurants de Moscou était un sacre international de la gastronomie russe, longtemps dédaignée par les palais raffinés.
« Compte tenu de la gravité de la crise actuelle, les équipes du guide Michelin ont été amenées à prendre la décision de suspendre toute activité de recommandation de restaurants en Russie », indique le guide rouge dans un communiqué.
« Nous avons fait le choix de ne pas promouvoir la destination Moscou », souligne le guide. Il n’y aura pas de mise à jour de la sélection Moscou cette année et les publications relatives aux restaurants de la sélection moscovite sur les réseaux et sur l’application seront également suspendues.
En entrant sur le marché russe il y a un an, le guide Michelin a cité parmi les plats traditionnels russes le « borchtch », ce qui a mis en colère les Ukrainiens qui considèrent cette soupe à base de betterave et de choux comme faisant partie de leur ADN national et qu’ils cherchent à faire inscrire au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco.
Les experts gastronomiques ont mis l’essor de la gastronomie russe sur le compte de l’embargo sur les produits frais européens entré en vigueur en 2014, après l’annexion de la Crimée par la Russie et l’éclatement du conflit armé dans l’est de l’Ukraine avec les séparatistes prorusses parrainés par Moscou.
16H37 : Blinken souligne le caractère historique des mesures prises par l’Union européenne
Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a souligné, vendredi à son arrivée à une réunion des ministres européens des Affaires étrangères élargie aux alliés, le caractère historique des mesures prises par l’Union européenne ces derniers jours à l’encontre de la Russie et en soutien de l’Ukraine.
« Ce qu’a fait l’Union européenne ces deux dernières semaines est tout simplement remarquable », a affirmé le chef de la diplomatie des États-Unis, aux côtés du Haut représentant Josep Borrell.
« La vitesse à laquelle elle a agi, les actions prises, tant en matière de sanctions que de soutien à l’Ukraine, il n’est pas exagéré de dire que c’est historique. Ça ne fait que renforcer à nos yeux l’importance de (notre) partenariat », a ajouté M. Blinken.
En quelques jours depuis le début de l’invasion le 24 février, l’Union, en lien avec ses alliés, a adopté des trains de sanctions jamais vus pour miner l’économie de la Russie, financé pour la première fois des livraisons d’armes létales pour l’Ukraine, décidé de fortes aides humanitaires et octroyé un statut inédit de protection aux réfugiés de guerre.
Elle doit discuter ce vendredi de la possibilité d’imposer de nouvelles sanctions contre Moscou qui concerneraient ses achats de gaz et de pétrole, outils de financement de l’effort de guerre de la Russie, a annoncé M. Borrell. Les achats européens d’énergie à la Russie sont évalués à près de 700 millions d’euros par jour depuis le début de la crise, selon les données du Bruegel Institute. Mais le pétrole russe peine à trouver des acheteurs à cause de la crainte de sanctions.
La réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangère de l’UE, qui suit une réunion similaire des membres de l’OTAN, est élargie à leurs homologues américain (Anthony Blinken), canadienne (Mélanie Joly) et britannique (Liz Truss), ainsi qu’au secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg. Le ministre ukrainien Kouleba y est aussi associé.
L’enjeu, selon M. Blinken, va « au-delà des États-Unis et de l’Europe ». « C’est une menace pour le monde entier, car ce qui est avant tout en jeu ici, ce sont les principes fondamentaux que nous avons établis ensemble après deux guerres mondiales, pour la paix et la sécurité de chacun. Si on laisse ces principes être remis en question, comme Poutine le fait maintenant en toute impunité, cela ouvrirait une boîte de Pandore de conflits, pour le monde entier. Les enjeux sont élevés, mais nous sommes très confiants parce que nous agissons ensemble, comme nous le faisons depuis de nombreux mois ».
16H28 : Le pétrole américain WTI accélère sa hausse à plus de 5 %
Les cours du pétrole accéléraient de nouveau leur hausse vendredi, le brut américain gagnant plus de 5 % en réaction aux inquiétudes sur l’approvisionnement en énergie en provenance de Russie à cause des sanctions visant le géant pétrolier et gazier.
Le contrat rapproché de Western Texas Intermediate coté à New York se situait à 113,36 dollars vers 15H20 GMT, en hausse de 5,24 %. Le Brent de la mer du nord à Londres prenait 4,72 % à 115,67 dollars, après avoir frôlé jeudi le seuil de 120 dollars, en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine qui s’intensifie.
16H25 : L’opposant Navalny appelle les Russes à une manifestation contre la guerre le 6 mars
Le principal opposant russe Alexeï Navalny a appelé les Russes, depuis la prison où il est incarcéré, à une manifestation dans son pays et à travers le monde le 6 mars contre l’invasion russe de l’Ukraine.
« Montrez au monde que les Russes ne veulent pas la guerre. Sortez sur les places de Berlin, New York, Amsterdam, Melbourne, où que ce soit. Nous sommes responsables de l’avenir de la Russie », a-t-il lancé à ses compatriotes dans un message posté sur les réseaux sociaux, accusant également Vladimir Poutine « de jeter l’opprobre sur le drapeau et la langue russes ».
Vendredi, le Kremlin a, de son côté, appelé les Russes à s’unir autour de Vladimir Poutine. « Ce n’est pas le moment de se diviser, c’est le moment de s’unir. Et s’unir autour de notre président », a estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un briefing à la presse, interrogé sur des appels de personnalités de la culture opposées à la guerre.
Les manifestations contre la guerre en Ukraine sont en outre interdites en Russie.
16H22 : Le bilan des bombardements à Tcherniguiv passe à 47 morts
Quarante-sept personnes sont mortes dans les bombardements russes jeudi sur la ville ukrainienne de Tcherniguiv, dans le nord du pays, ont indiqué vendredi les autorités régionales.
« Selon les informations détaillées d’institutions médicales, hier, le 3 mars, un bombardement de l’aviation russe sur le territoire de Tcherniguiv a tué 47 personnes : 38 hommes et 9 femmes. 18 personnes ont été secourues », ont indiqué sur Facebook les autorités du lieu.
Un précédent bilan donné jeudi par les services des secours faisait état de 33 tués.
L’Ukraine accuse l’armée russe d’avoir visé une zone résidentielle jeudi à Tcherniguiv, sur la route de Kiev.
16H03 : Des armes à sous-munitions utilisées à Kharkiv, selon HRW
L’armée russe a utilisé à Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine, des armes à sous-munitions, qui sont indistinctement létales à l’égard des populations civiles, et dont l’emploi pourrait constituer un crime de guerre, affirme vendredi l’organisation Human Rights Watch (HRW).
Les forces russes ont fait usage de ces armes « dans au moins trois quartiers résidentiels de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, le 28 février », affirme l’organisation américaine de défense des droits de l’Homme.
HRW affirme avoir identifié l’utilisation de sous-munitions via une roquette 9M55K Smerch de fabrication russe.
« Mépris absolu » « Kharkiv subit les attaques incessantes des forces russes et les civils se cachent dans les sous-sols pour échapper aux explosions et débris », affirme le directeur de l’armement chez HRW, Steve Goose. « Utiliser des sous-munitions dans des zones habitées montre un mépris absolu pour la vie des gens ».
« Leur utilisation telle que documentée à Kharkiv pourrait constituer un crime de guerre », estime HRW.
Les bombes à sous-munitions (BASM) sont composées d’un conteneur, tel un obus, regroupant des projectiles explosifs, de taille plus réduite, dites « sous-munitions ». Très imprécises, elles frappent une immense proportion de civils.
Leur utilisation est interdite par la convention d’Oslo de 2008 mais Moscou ne l’a pas signée. « Leur emploi massif par certaines armées dans des zones habitées a engendré, dans les pays concernés, des dommages humanitaires disproportionnés », selon une note de synthèse du Sénat français.
Les armes à sous-munitions dispersent en effet une multitude de petites munitions dans une très large zone. Certaines restent non explosées et peuvent tuer des années après, comme peuvent le faire les mines.
15H56 : Le gaz naturel européen dépasse 200 euros le mégawattheure, une première
Le conflit en Ukraine a fait grimper vendredi le prix du gaz naturel à un nouveau record historique en Europe, alors que l’approvisionnement en provenance de Russie pourrait être affecté par d’éventuelles sanctions économiques visant directement le secteur énergétique russe.
La crainte de perturbation des exportations russes, qui fournissent 40 % des importations de gaz européen, faisait grimper la référence du marché européen, le TTF néerlandais, à un nouveau record, à 213,895 euros le mégawattheure (MWh).
15H55 : Wilmès souligne la « nécessité de maintenir une pression maximale sur la Russie »
La ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, a rappelé vendredi, au terme de la réunion des chefs de la diplomatie de l’Otan, « la nécessité de maintenir une pression maximale sur la Russie et le Bélarus en vue d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et un retrait des troupes russes d’Ukraine ».
Mme Wilmès a une nouvelle fois plaidé pour que l’étroite concertation actuelle perdure au sein des pays alliés. Selon la Vice-Première ministre, « nous devons extrêmement bien nous coordonner dans nos initiatives bilatérales pour apporter l’aide nécessaire aux Ukrainiens dans leur droit légitime de se défendre sans risquer un embrasement général en Europe », ajoutant au passage que l’Otan n’est pas partie au conflit et reste une alliance défensive, dans un communiqué.
La question de la relation entre l’Otan et la Russie a également été évoquée par les ministres des Affaires étrangères des pays alliés. La Belgique estime qu’il faut repenser nos relations avec Moscou en étant conscient de l’impact à long terme de la situation actuelle, selon la cheffe de la diplomatie belge.
« Nous ne devons pas renoncer aux mécanismes de dialogue disponibles qui pourraient être utilisés dans le futur même si, aujourd’hui, la Russie rend tout dialogue impossible en choisissant la guerre et en s’obstinant dans cette voie-là », selon elle.
La Russie et l’Ukraine ont néanmoins débuté des pourparlers, ce qui a permis d’aboutir à un accord sur des couloirs humanitaires. Les détails de cet accord doivent être maintenant rendus public pour déterminer comment il va se traduire concrètement sur le terrain.
Le conflit actuel en Ukraine représente un enjeu majeur en ce qui concerne l’avenir de l’Otan, a-t-elle affirmé dans son communiqué. « Nous devons commencer à intégrer le contexte actuel dans notre réflexion afin de déterminer comment l’Otan se déploie sur son territoire et comment elle envisage son avenir en tant qu’alliance. Cela fait écho au travail en cours sur le concept stratégique NATO 2030 par exemple », a conclu Mme Wilmès.
15H29 : L’Ukraine table sur un nouveau round de négociations avec Moscou ce week-end
L’Ukraine table sur un troisième round des négociations avec la Russie ce week-end, a déclaré vendredi l’un des négociateurs ukrainiens, Mykhaïlo Podoliak, conseiller du chef de l’administration présidentielle.
« La troisième étape peut avoir lieu demain ou après-demain, nous sommes en contact permanent », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, précisant que les Ukrainiens n’attendaient que l’accord des Russes pour retourner à la table des négociations.
15H28 : Microsoft annonce la suspension de ses nouvelles ventes de produits et services en Russie
Le géant américain de l’informatique Microsoft a annoncé vendredi suspendre toute nouvelle vente de ses produits et services en Russie, rejoignant la longue liste des entreprises se désengageant au moins temporairement du pays après l’invasion russe de l’Ukraine.
« Comme le reste du monde, nous sommes horrifiés, outrés et attristés par les images et les informations qui nous parviennent de la guerre en Ukraine et condamnons cette invasion injustifiée, non provoquée et illégale par la Russie », a déclaré Brad Smith, le président de Microsoft dans un communiqué.
15H22 : Le chef de la diplomatie ukrainienne accuse des soldats russes de viols
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a accusé vendredi des soldats russes de « violer des femmes dans les villes ukrainiennes occupées », demandant la création d’un tribunal pénal spécial pour juger le « crime d’agression » commis par Vladimir Poutine.
M. Kouleba s’exprimait depuis l’Ukraine dans le cadre d’une réunion en ligne organisée par Chatham House, un institut basé à Londres qui suit les relations internationales, en présence notamment de l’ancien Premier ministre britannique Gordon Brown.
« Quand les bombes pleuvent sur vos villes, que des soldats violent des femmes dans des villes occupées, et nous avons malheureusement de nombreux cas de soldats russes qui violent des femmes dans les villes ukrainiennes, c’est difficile évidemment de parler de l’efficacité du droit international », a affirmé le ministre ukrainien.
« Mais c’est notre seul outil disponible pour nous assurer qu’à la fin, tous ceux qui ont rendu cette guerre possible soient amenés devant la justice et pour que la Fédération russe, comme pays ayant commis un acte d’agression, soit elle aussi tenue pour responsable », a-t-il ajouté.
Huit jours après l’invasion russe de l’Ukraine, M. Kouleba s’est dit en faveur de la création d’un tribunal pénal spécial pour juger le « crime d’agression « russe en Ukraine, une initiative portée par des dizaines de spécialistes du droit international et des personnalités politiques et littéraires telles l’ex-Premier ministre britannique Gordon Brown ou l’écrivain américain Paul Auster.
« Il nous manque une arme cruciale dans le combat légal contre Poutine », a affirmé M. Brown, qui a signé un appel à la création d’une juridiction spéciale pour « combler le vide » laissé par la Cour pénale internationale (CPI).
La CPI a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête sur la situation en Ukraine, évoquant de possibles « crimes de guerre » et des « crimes contre l’humanité ». Mais elle ne peut pas poursuivre pour « crime d’agression » –l’attaque d’un Etat contre un autre planifiée par un dirigeant politique ou militaire– si ce pays n’a pas ratifié le Statut de Rome, ce qui est le cas de la Russie et de l’Ukraine.
Mais « la plupart des gens seront d’accord pour que cet acte d’agression (par la Russie en Ukraine) fasse l’objet d’investigations, soit poursuivi et puni », a estimé M. Brown.
15H16 : Une marche en soutien à l’Ukraine organisée dimanche à Bruxelles
L’organisme Promote Ukraine lance une grande marche pacifique en soutien au peuple ukrainien, dimanche 6 mars, dans les rues de Bruxelles.
La marche se déroulera de 13h à 17h et démarrera du boulevard Albert II – boulevard d’Anvers pour ensuite suivre le parcours Botanique – Bisschoffsheim – Madou – Av. des Arts – Rue Joseph II – Chée d’Etterbeek, et arriver place Jean Rey.
15H08 : Le guide Michelin suspend ses activités en Russie
Le guide gastronomique Michelin, la bible gastronomique mondiale, a annoncé vendredi qu’il suspendait ses activités en Russie en raison de la guerre en Ukraine.
La décision du retrait a une valeur symbolique : la remise en octobre dernier pour la première fois des étoiles à neufs restaurants de Moscou était un sacre international de la gastronomie russe, longtemps dédaignée par les palais raffinés.
« Compte tenu de la gravité de la crise actuelle, les équipes du guide Michelin ont été amenées à prendre la décision de suspendre toute activité de recommandation de restaurants en Russie », indique le guide rouge dans un communiqué.
« Nous avons fait le choix de ne pas promouvoir la destination Moscou », souligne le guide. Il n’y aura pas de mise à jour de la sélection Moscou cette année et les publications relatives aux restaurants de la sélection moscovite sur les réseaux et sur l’application seront également suspendues.
14h23 : « Une guerre du président Poutine, délibérée et planifiée contre un pays pacifique » mais l’Otan n’interviendra pas
L’invasion de la Russie en Ukraine est « une guerre engagée par le président russe Vladimir Poutine, de façon délibérée et planifiée contre un pays pacifique », a martelé le secrétaire général de l’Otan au terme d’une réunion d’urgence des pays alliés à Bruxelles vendredi. L’Otan a également rejeté la création d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine, malgré la demande du président ukrainien.
Le président ukrainien Volodimir Zelensky a lancé un nouvel appel en faveur d’une zone d’exclusion aérienne. « Cela ne rendra pas l’Ukraine plus sûre », selon M. Stoltenberg.
Il a également souligné que l’Otan n’interviendra pas en Ukraine. « Nous comprenons la souffrance des Ukrainiens, mais nous n’allons pas impliquer les forces otanesques en Ukraine », a-t-il fait savoir lors d’une conférence de presse. « Nous ne ferons pas partie de ce conflit. Si l’Otan s’implique dans cette guerre, cela ne ferait qu’entraîner davantage de dégâts », selon lui.
Le chef de l’Alliance transatlantique a appelé une fois de plus le président russe à retirer ses troupes d’Ukraine et mettre fin à la guerre « d’une brutalité sans nom ». « Nous demandons une fois de plus une résolution diplomatique de ce conflit », a-t-il affirmé.
L’Otan prévoit de renforcer encore sa présence sur son flanc Est. Des avions de transport stratégiques et tactiques de plusieurs pays alliés, dont des C-17 britanniques, des C-5 américains, des A330 MRTT français et des C-130 polonais, ont transporté des unités de la force de réaction de l’Otan ainsi que des contributions nationales vers des sites à proximité des frontières avec la Russie.
Une nouvelle rencontre des ministres de la Défense de l’Otan aura lieu le 16 mars prochain, selon M. Stoltenberg.
14h05 : Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence vendredi en fin de matinée (heure de New York, GMT-5) à la demande du Royaume-Uni afin d’étudier les conséquences des bombardements russes dans la nuit sur la plus grande centrale nucléaire ukrainienne, selon des diplomates.
Cette session, demandée également par les Etats-Unis, la France, la Norvège, l’Irlande et l’Albanie, a été convoquée sur demande du Premier ministre britannique Boris Johnson, ont précisé ces diplomates à l’AFP. Le président américain Joe Biden avait « exhorté la Russie à cesser ses activités militaires dans la zone » de la centrale.
14h03 : L’Otan rejette la création d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine
Les membres de l’Otan ont rejeté vendredi la demande de Kiev de créer une zone d’exclusion aérienne en Ukraine pour éviter de se laisser entraîner dans le conflit, a déclaré le secrétaire général de l’Alliance.
« La question a été évoquée et les Alliés sont convenus que nous ne devrions pas avoir d’avions de l’Otan opérant dans l’espace aérien ukrainien ou des troupes de l’Otan au sol, car nous pourrions nous retrouver avec une guerre totale en Europe », a expliqué Jens Stoltenberg au terme d’une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance à Bruxelles.
13h56 : La Biélorussie ne participe pas à la guerre en Ukraine, selon Loukachenko
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko s’est défendu vendredi de prendre part à la guerre en Ukraine. « L’armée n’a pas participé à ’l’opération spéciale’ et n’a pas l’intention de le faire », a-t-il indiqué à des médias d’Etat.
Selon M. Loukachenko, la Biélorussie n’a reçu aucune demande de participation à l’effort de guerre. « Il n’y a pas lieu de s’inquiéter », a-t-il dit, tout en affirmant que les forces armées postées à la frontière avec l’Ukraine seraient renforcées en raison de « tentatives répétées d’attirer le pays dans le conflit », a-t-il justifié.
Souvent qualifié de « dernier dictateur d’Europe », Alexandre Loukachenko a permis aux troupes russes d’avancer vers l’Ukraine. Des avions, des hélicoptères et des missiles russes ont également décollé de Biélorussie.
13h44 : Kiev demande de l’aide à la Croix-Rouge pour organiser les couloirs humanitaires
Le gouvernement ukrainien a demandé au Comité international de la Croix-Rouge son aide pour mettre en place les couloirs humanitaires afin de pouvoir évacuer les civils.
« Les personnes âgées, les femmes et enfants ne reçoivent pas d’aide médicale ; des bébés sont nés dans des caves et la première chose qu’ils entendent c’est le bruit des explosions », a déclaré un membre du gouvernement.
De nombreuses personnes toujours en Ukraine souffrent de maladies chroniques ou de handicap et n’ont plus rien à boire ni à manger.
Jeudi, Kiev et Moscou se sont mis d’accord sur la création de couloirs humanitaires. Selon les Nations unies, plus de 240 civils ont déjà été tués depuis le début de l’invasion russe il y a une semaine.
13h01 : Le Kremlin appelle les Russes à « s’unir autour » de Poutine
Le Kremlin a estimé vendredi que l’heure était à l’union autour du président Vladimir Poutine, au neuvième jour de l’invasion de l’Ukraine.
« Ce n’est pas le moment de se diviser, c’est le moment de s’unir. Et s’unir autour de notre président », a estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un briefing à la presse, interrogé sur des appels de personnalités de la culture opposées à la guerre.
12h43 : La Commission européenne interrompt plusieurs programmes avec la Russie et le Bélarus
La Commission européenne a confirmé vendredi l’interruption de plusieurs programmes de coopération avec la Russie et le Bélarus, à la suite de l’invasion de l’Ukraine et des sanctions décidées par l’Union.
L’exécutif européen a ainsi suspendu la coopération avec la Russie en matière de recherche et développement. Il ne conclura plus de nouveaux contrats avec des organisations russes dans le cadre d’Horizon Europe, le programme-cadre de l’UE en la matière. La Commission a aussi suspendu les versements à des entités russes dans le cadre des contrats existants. Tous les programmes en cours impliquant des organismes russes de recherche sont en cours de révision.
Quatre-vingt-six projets sont concernés, impliquant 78 organismes russes. Ces projets ont déjà permis à 29 organisations russes de recevoir 12,6 millions d’euros de contributions de l’UE. Concernant le Bélarus, l’examen est en cours.
En outre, la Commission a suspendu la coopération de l’UE avec Moscou et Minsk dans le cadre du programme de voisinage (ENI CBC) et du programme Interreg couvrant la région de la Baltique. Les montants concernés sont de 178 millions d’euros pour la Russie et 257 millions pour le Bélarus, selon un communiqué de l’exécutif européen.
À l’inverse, des mesures ont été prises pour tenter de garantir la coopération avec les chercheurs ukrainiens. La Commission planche aussi sur un renforcement des programmes européens de coopération entre l’Ukraine et les États membres limitrophes (Pologne, Hongrie, Roumanie, Slovaquie).
« L’agression militaire russe constitue une violation flagrante de la Charte des Nations unies, du droit international et de l’ordre fondé sur des règles. La suspension de tous les programmes et paiements transfrontaliers et transnationaux en faveur de la Russie et du Bélarus, ainsi que le renforcement du soutien à l’Ukraine, sont une expression concrète de la solidarité des politiques européennes de cohésion avec le peuple ukrainien », a souligné la commissaire à la Cohésion, Elisa Ferreira.
12h41 : Deux blessés à la centrale de Zaporijjia
Deux membres du personnel de sécurité de la centrale ont été blessés, a déclaré l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, sans plus de précision.
12h30 : Londres demande une réunion du conseil de sécurité de l’ONU
Le Royaume-Uni a demandé vendredi la tenue d’une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’ONU à la suite de bombardements contre la plus grande centrale nucléaire ukrainienne, dénonçant « une menace à la sécurité et la stabilité » de l’Europe.
« Nous avons demandé une réunion urgente du conseil de sécurité de l’ONU. Il s’agit d’une menace pour la sécurité et la stabilité de l’Europe et les responsables doivent rendre des comptes », a déclaré la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss aux télévisions britanniques depuis Bruxelles.
12h25 : « Le monde entier est contre vous »
« Le monde entier est contre vous », a assuré l’ambassadrice ukrainienne auprès de l’ONU à Genève, à l’attention du président russe Vladimir Poutine, après un vote historique au Conseil des droits de l’homme.
« Le message adressé à Poutine a été clair : vous êtes isolé sur le plan international et le monde entier est contre vous », a déclaré Yevheniia Filipenko aux journalistes, entouré de nombreux diplomates, après un vote qui a vu des alliés aussi proches de Moscou que le Venezuela et Cuba s’abstenir.
12h25 : Premier rapatriement de plus de 400 Nigérians ayant fui l’Ukraine
Un premier groupe de 415 Nigérians ayant fui l’invasion russe en Ukraine ont été rapatriés vendredi dans leur pays, ont constaté des journalistes de l’AFP à l’aéroport d’Abuja, la capitale.
Ce groupe constitué en majorité d’étudiants est arrivé aux alentours de 07H30 à Abuja depuis Bucarest, la capitale de la Roumanie, un des pays où de nombreux étudiants africains ont fui.
Le gouvernement du Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, a affrété trois avions des compagnies locales Max Air et Airpeace en Europe pour rapatrier plus d’un millier de personnes.
Il a annoncé avoir débloqué 7,7 millions d’euros pour le rapatriement d’environ 5.000 ressortissants.
De nombreux pays africains multiplient les efforts pour aider leurs ressortissants ayant afflué notamment vers la Pologne et la Roumanie, sur fond d’accusations de racisme aux frontières ukrainiennes.
Mardi, un premier groupe de 17 étudiants ghanéens avait été rapatrié à Accra, la capitale du Ghana, dont plus de 500 étudiants ont réussi à franchir les frontières ukrainiennes pour atteindre les pays voisins.
Au total, plus d’1,2 million de réfugiés ont fui l’Ukraine à destination des pays voisins depuis le début de l’invasion russe il y a une semaine.
12h19 : Plus d’1,2 million d’Ukrainiens ont déjà fui le pays
Plus d’1,2 million d’Ukrainiens ont déjà quitté leur pays depuis le début de l’invasion russe le 24 février, selon la mise à jour du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés vendredi midi.
Environ 650.000 personnes ont rejoint la Pologne, soit plus de la moitié des réfugiés. Un peu moins de 150.000 autres ont trouvé refuge en Hongrie et la Moldavie (103.254 personnes), la Slovaquie (90.329) et la Roumanie (57.192) en ont également accueillies plusieurs dizaines de milliers. Environ 110.000 Ukrainiens se sont rendus dans d’autres pays de l’Union européenne.
Quelque 53.000 personnes ont également quitté le pays pour la Fédération de Russie.
11h52 : La Belgique met en place un site d’information sur la situation en Ukraine
Un site d’information sur la situation en Ukraine a été mis en place par les autorités fédérales vendredi. « L’objectif de ce site est de centraliser toutes les informations utiles sur la situation en Ukraine et son impact sur notre pays. Un numéro d’information est également prévu », ont-elles fait savoir dans un communiqué.
Le site « www.info-ukraine.be » s’adresse tant aux résidents belges, qu’aux Belges de l’étranger, aux Villes et Communes, aux Ukrainiens résidant déjà en Belgique et aux personnes en fuite, d’après les autorités fédérales. Diverses services publics collaborent pour regrouper ces informations. Le contenu sera complété au fur et à mesure dans les jours et semaines à venir.
« Les Ukrainiens se rendant dans notre pays y trouveront des informations sur leurs droits lorsqu’ils arrivent sur notre territoire, les démarches à effectuer, l’organisation de l’accueil, etc. Les citoyens belges retrouveront également sur le site de plus amples informations sur la manière dont ils peuvent apporter leur aide », selon le communiqué.
Dans la même optique, les autorités fédérales ont également ouvert un centre d’appel. Ce numéro d’information est joignable tous les jours de 9 à 17 heures au 02/488 88 88.
11h46 : Vote massif à l’ONU en faveur d’une enquête sur les violations en Ukraine
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a approuvé vendredi à une écrasante majorité une résolution en faveur d’une commission d’enquête internationale sur les violations des droits humains et du droit humanitaire en Ukraine après l’invasion russe.
Après le vote massif de l’Assemblée générale des Nations unies plus tôt dans la semaine pour exiger de Moscou l’arrêt du conflit, la Russie a essuyé un nouvel échec cuisant au Conseil des droits de l’homme, la résolution ayant été adoptée par 32 votes pour, 2 contre (Russie et Erythrée) et 13 abstentions.
11h26 : Un journaliste espagnol soupçonné d’espionnage au profit de Moscou arrêté en Pologne
Le journaliste espagnol indépendant Pablo Gonzalez a été interpellé à la frontière polono-ukrainienne, en Pologne, soupçonné d’espionnage en faveur du renseignement militaire russe GRU, ont annoncé vendredi l’Agence pour la sécurité polonaise ABW et l’avocat du journaliste.
Pablo Gonzalez travaillait notamment pour le média en ligne Publico et la chaîne de télévision la Sexta.
« Les agents de l’ABW ont interpellé un citoyen espagnol d’origine russe (…) Il a été identifié comme agent de la Direction générale du renseignement de l’état-major des Forces armées de la Fédération de Russie », indique un communiqué des services polonais.
« Il menait ses activités en faveur de la Russie en profitant de son statut de journaliste », précise ce texte.
L’avocat du journaliste, Gonzalo Boye, connu dans son pays pour être l’avocat de l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont, a indiqué jeudi soir sur son compte Twitter qu’« après quatre jours, nous venons d’être informés par le consulat d’Espagne en Pologne que Pablo Gonzalez est accusé d’un délit d’espionnage conformément à l’article 130.1 du code pénal polonais et se trouve en détention provisoire dans la prison de Rzeszów ».
L’organisation Reporters sans frontières indiquait dès jeudi sur Twitter que le « journaliste espagnol @PabVis a été arrêté à Rzeszów, près de la frontière ukrainienne, et il est maintenant détenu depuis plus de 72 heures par l’Agence de sécurité intérieure (ABW) sans aucune explication crédible. Il n’a pas eu accès à son avocat, ce qui constitue un déni de ses droits fondamentaux ».
De son côté, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) basé à New York a appelé les autorités polonaises « libérer immédiatement » le reporter indépendant espagnol Pablo Gonzalez.
Selon le CPJ, le 6 février, « des agents des services de sécurité ukrainiens ont détenu M. Gonzalez pendant plusieurs heures à Kiev, l’accusant d’avoir réalisé des reportages dans des zones contrôlées par l’armée dans la région de Donbass sans disposer d’une accréditation appropriée, avant d’être libéré sans charge.
Les services polonais indiquent que Pablo Gonzalez a été interpellé dans la nuit du 27 au 28 février à Przemysl, près de la frontière polono-ukrainienne, où il avait séjourné depuis quelques jours. « Il préparait un déplacement en Ukraine », a indiqué l’ABW.
Selon le parquet polonais, le journaliste interpellé avait mené ses activités à Przemysl, au poste frontière de Medyka et à Varsovie, mais aussi dans d’autres pays.
Il avait sur lui deux passeports et deux cartes bancaires russes, établies à deux noms différents. Il encourt une peine de dix ans de prison en Pologne.
10h58 : l’Ukraine réclame de sanctions « plus fortes » contre Moscou
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé vendredi un renforcement des sanctions occidentales contre Moscou après une attaque russe contre la première centrale nucléaire ukrainienne.
« Un renforcement immédiat de sanctions contre l’Etat terroriste nucléaire est nécessaire », a-t-il déclaré dans une adresse vidéo vendredi matin en appelant également les Russes à « descendre dans la rue » pour arrêter les attaques russes contre les sites nucléaires en Ukraine.
10h55 : le chef de l’AIEA prêt à se rendre à Tchernobyl
Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’est dit prêt vendredi à se rendre en Ukraine afin de négocier une solution pour garantir la sécurité des sites nucléaires mis en danger par la guerre.
« J’ai indiqué à la Fédération russe et à l’Ukraine ma disponibilité pour voyager à Tchernobyl dès que possible », a déclaré Rafael Grossi, lors d’une conférence de presse organisée en urgence à Vienne après les bombardements des forces russes contre une centrale du sud du pays.
10h41 : L’Union européenne va discuter de possibles nouvelles sanctions
L’Union européenne va discuter vendredi de la possibilité d’imposer de nouvelles sanctions contre Moscou qui concerneraient ses achats de gaz et de pétrole et permettent de financer l’effort de guerre de la Russie, a annoncé le chef de la diplomatie européenne.
« Cette guerre est totalement injustifiée (…) nous devons rester unis et prêts à agir », a affirmé Josep Borrell à son arrivée pour la réunion à l’Otan à laquelle il a été invité.
« Vous avez pu constater que tout était sur la table, car certaines mesures auxquelles personne ne s’attendait ont été prises. Tout reste donc sur la table », a-t-il déclaré en réponse à une question sur les importations européennes de gaz et pétrole russes.
Josep Borrell présidera en début d’après-midi une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangère de l’UE à laquelle participeront leurs homologues américains, canadien et britannique, ainsi que Jens Stoltenberg.
La Turquie a empêché l’organisation d’une réunion commune Otan et UE en raison de son contentieux avec Chypre, pays non-membre de l’Alliance, et a contraint à organiser deux réunions, ont déploré les diplomates des deux organisations.
10h35 : Un sénateur américain appelle à l’assassinat de Vladimir Poutine
Le sénateur républicain américain Lindsey Graham a appelé jeudi « quelqu’un en Russie » à assassiner le président Vladimir Poutine pour rendre « un grand service » à la Russie et au reste du monde.
« Quelqu’un en Russie doit mettre les pieds dans le plat (…) et se débarrasser de ce type », a affirmé le sénateur républicain lors d’une émission télévisée.
10h09 : L’ONG russe d’aide aux migrants « Assistance civique » perquisitionnée
Une ONG historique russe d’aide aux migrants, « Comité d’assistance civique », a indique vendredi être visée par des perquisitions, dans un climat de plus en plus répressif.
« Des perquisitions sont en cours à notre bureau à Moscou » et « le motif n’est pas connu », a dit l’organisation sur les réseaux sociaux. Peu avant, l’emblématique ONG russe des droits humains Mémorial avait elle aussi fait état de descentes de police, sur fond de tour de vis visant des médias et la société civile.
9h55 : Les Bourses européennes creusent leurs pertes à l’ouverture
Les Bourses européennes creusaient leurs pertes en début de séance vendredi, les investisseurs s’éloignant encore des actions après que la plus grande centrale nucléaire d’Europe, en Ukraine, a été touchée vendredi par des frappes de l’armée russe.
Paris et Francfort reculaient de 2,13 % vers 09h40, tandis que Londres reculait de 1,47 %. Le BEL20, l’indice de référence belge, baissait d’un peu plus d’1 % peu avant 10h00. Sur la semaine, les places européennes reculent entre 4 % et 7 %. Plus tôt, les Bourses asiatiques avaient aussi chuté, Tokyo perdant 2,23 %.
9h48 : l’Otan condamne les bombardements « irresponsables »
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a condamné vendredi les bombardements « irresponsables » des forces russes qui ont touché la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, et a appelé à mettre fin à la guerre.
« L’attaque contre une centrale nucléaire démontre le caractère irresponsable de cette guerre et la nécessité d’y mettre fin », a déclaré M. Stoltenberg, lors d’une brève intervention au côté du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, avant une réunion d’urgence des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance.
9h35 : Tout ce qu’il faut savoir sur la centrale nucléaire de Zaporijjia
À retrouver dans notre article : « Voici tout ce qu’il faut savoir sur Zaporijjia, la plus grande centrale nucléaire d’Europe désormais au cœur de la guerre ukrainienne »
9h34 : Les Jeux Mondiaux d’hiver de Special Olympics à Kazan annulés
Les Jeux Mondiaux d’hiver de Special Olympics, les Jeux Olympiques pour les personnes atteintes d’une déficience mentale, prévus à Kazan en Russie en 2023 ont été annulés, a communiqué Special Olympics vendredi.
Les Jeux Mondiaux d’hiver devaient débuter le 21 janvier 2023 à Kazan avec près de 2.000 athlètes issus de plus de 100 pays. Special Olympics a cependant décidé d’annuler l’événement après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Cette annulation est terrible pour nous, pour nos athlètes en Ukraine, en Russie et dans le monde entier qui se sont entraînés pendant des années pour participer », a souligné Special Olympics. « Nous sommes reconnaissants envers les personnes de bonne volonté en Russie et dans le monde entier qui ont travaillé pendant des années pour faire de ces Jeux d’hiver un succès. Bien que les Jeux d’hiver n’aient pas lieu, nous nous engageons à continuer à travailler avec le programme Special Olympics, maintenant et à l’avenir. Nous restons fermes dans notre engagement envers nos athlètes, quelles que soient les frontières politiques, nationales ou autres. »
Special Olympics Belgium a également réagi sur les réseaux sociaux. « C’est avec regrets que Special Olympics International a confirmé l’annulation des Jeux Mondiaux d’hiver à Kazan en Russie », a écrit l’instance.
9h32 : Perquisitions à l’ONG russe des droits de l’Homme Mémorial
Des perquisitions sont en cours vendredi dans les locaux de l’emblématique ONG russe des droits humains Mémorial, dont la dissolution a été ordonnée par la justice, a indiqué l’organisation.
« Les perquisitions de Mémorial sont en cours aux deux bureaux des rues Karetny Riad 5/10 et Maly Karetny 12 », à Moscou, a indiqué le Centre des droits humains Memorial sur son compte Telegram.
8h57 : Les députés russes adoptent un texte punissant de prison les « informations mensongères »
Les députés russes ont adopté vendredi un texte qui prévoit de lourdes peines de prison et des amendes pour toute personne publiant des « informations mensongères » sur l’armée, en pleine invasion de l’Ukraine par les forces de Moscou.
Cet amendement, adopté en troisième lecture par la Douma, prévoit diverses peines de prison pouvant aller jusqu’à 15 ans si des « informations mensongères » entraînent des « conséquences sérieuses » pour les forces armées. Un amendement adopté vendredi prévoit aussi des sanctions pour les « appels à imposer des sanctions à la Russie ».
8h49 : La Pologne a déjà accueilli plus de 620.000 réfugiés ukrainiens
Environ 624.500 personnes ont traversé la frontière de l’Ukraine vers la Pologne depuis le début de l’invasion russe, ont indiqué vendredi les garde-frontières polonais. Environ 100.000 personnes arrivent chaque jour dans le pays.
Environ un million de personnes ont déjà fui l’Ukraine, selon le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Ils ont principalement pris la route de la Pologne et de la Hongrie.
8h14 : Pas de fuite radioactive détectée à la centrale nucléaire de Zaporijjia.
« Aucun changement sur le plan de la radioactivité n’a été constaté », a ajouté l’organisme d’Etat ukrainien.
Selon la même source, le personnel s’assure du bon fonctionnement du site et des inspections sont en cours pour recenser les dégâts dus aux événements de la nuit.
Des six blocs, le 1er est débranché, les 2, 3, 5, 6 sont en phase de refroidissement, tandis que le 2 est opérationnel. L’agence ne dit pas cependant quel était le statut des blocs avant l’attaque.
« La sécurité nucléaire est maintenant garantie », a affirmé dans la nuit sur Facebook Oleksandre Staroukh, chef de l’administration militaire de la région de Zaporijjia. L’attaque n’a fait aucune victime, ont indiqué les secours ukrainiens sur Facebook.
7h51 : Les troupes russes occupent le territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Les autorités régionales ont annoncé à Reuters ce vendredi matin, suite aux affrontements aux abords de la centrale et l’incendie de cette dernière pendant la nuit, que les troupes russes occupaient désormais le territoire de la centrale nucléaire de Zaproijia. Avec ses six réacteurs, la centrale de Zaporijjia est la plus grande d’Europe et est située dans le centre de l’Ukraine.
« Le territoire de la centrale nucléaire de Zaporojie est occupé par les forces armées de la Fédération de Russie. Le personnel opérationnel contrôle les blocs énergétiques et assure leur exploitation en accord avec les exigences des règlements techniques de sécurité d’exploitation », a indiqué l’organisme d’Etat ukrainien.
La centrale a été attaquée par des frappes russes dans la nuit de jeudi à vendredi. Un incendie a éclaté, il a pu être éteint en fin de nuit. Selon le régulateur ukrainien, le feu n’a pas atteint les équipements « essentiels » et aucune augmentation des niveaux de radioactivité n’a été constatée.
7h41 : Accès restreint aux médias BBC, Deutsche Welle, Meduza et Svoboda en Russie
Les autorités russes ont restreint vendredi l’accès aux sites de quatre médias indépendants, dont la BBC, renforçant leur contrôle déjà étroit de l’information au moment où Moscou mène une invasion de l’Ukraine.
Selon le registre du régulateur russe des médias (Roskomnadzor), l’accès aux sites des éditions russophones de la BBC et de la radio-télévision internationale allemande Deutsche Welle, du site indépendant Meduza et de Radio Svoboda, antenne russe de RFE/RL, média financé par le Congrès américain, a été « limité » à la demande du parquet.
6h30 : L’Agence internationale de l’énergie atomique annonce une conférence de presse
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, tiendra une conférence de presse vendredi vers 10h30 sur la situation dans la centrale nucléaire de Zaporijjia.
M. Grossi s’est concerté avec le Premier ministre ukrainien, Denis Shmyhal et le régulateur nucléaire ukrainien. L’organisation internationale avait auparavant appelé à cesser l’usage de la force et avertit d’un grave danger si les réacteurs étaient touchés. Selon le régulateur ukrainien, le feu n’a pas atteint les équipements « essentiels » et aucune augmentation des niveaux de radioactivité n’a été constatée. L’agence AIEA continue à suivre la situation.
4h28 : Boris Johnson demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé vendredi dans un communiqué les « actions irresponsables » du président russe Vladimir Poutine, qui peuvent « menacer directement la sécurité de toute l’Europe », après le bombardement d’une centrale nucléaire par les forces russes en Ukraine.
À l’issue d’un entretien téléphonique avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Boris Johnson a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU « dans les prochaines heures ».
3h43 : Le président ukrainien Zelensky accuse Moscou d’avoir recours à la « terreur nucléaire »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi Moscou de recourir à « la terreur nucléaire » et de vouloir « répéter » la catastrophe de Tchernobyl, après le bombardement de la centrale nucléaire de Zaporijjia. « Nous alertons tout le monde sur le fait qu’aucun autre pays hormis la Russie n’a jamais tiré sur des centrales nucléaires. C’est la première fois dans notre histoire, la première fois dans l’histoire de l’humanité. Cet Etat terroriste a maintenant recours à la terreur nucléaire », a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par la présidence ukrainienne.
« L’Ukraine compte 15 réacteurs nucléaires. S’il y a une explosion, c’est la fin de tout. La fin de l’Europe. C’est l’évacuation de l’Europe », a-t-il poursuivi. « Seule une action européenne immédiate peut stopper les troupes russes. Il faut empêcher que l’Europe ne meure d’un désastre nucléaire », a ajouté le président ukrainien.
Le récap de la nuit
Pour rappel, un bombardement russe a touché vendredi la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe dans le centre de l’Ukraine, déclenchant un incendie et atteignant l’une de ses unités, a affirmé vendredi le porte-parole de cette centrale.
« Suite à un bombardement des forces russes sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, un incendie s’est déclaré », a indiqué ce porte-parole, Andreï Touz, dans une vidéo publiée sur le compte Telegram de la centrale. « Les pompiers ne peuvent pas atteindre le lieu du feu et l’éteindre. Les tirs tombent très près. La première unité électrique de la centrale a déjà été touchée. Arrêtez ça ! », a-t-il poursuivi dans une autre vidéo.
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Guerre en Ukraine: toutes les informations de la journée de ce vendredi 4 mars