De Raymond Devos à « The Crown », 25 idées pour occuper ses soirs et week-end

Entre la foire internationale Paris Photo, la nouvelle saison de The Crown ou encore la sortie de Black Panther 2, l’offre culturelle est variée en cette semaine de petite rentrée. Les fans de Plus belle la vie ou de Cyril Lignac, qui nous présente pendant un mois des recettes extraites de son nouveau livre, seront également bien servis. Sans compter les beaux hommages à Louis Malle et à Raymond Devos. Passez une bonne semaine et portez-vous bien !

7 idées de sorties et d’activités

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Les studios de Plus belle la vie sont visitables pendant un mois.

(Philippe Magoni/Sipa)

  1. On visite les studios de Plus belle la vie, le feuilleton de France 3 qui s’est arrêtée cette année et dont les fans peuvent arpenter les lieux de tournage, à Marseille, à partir de mercredi et jusqu’à la fin du mois. Pour réserver, c’est par ici
  2. On admire les plus beaux clichés à Paris Photo, la foire internationale dédiée à la photographie qui débute jeudi pour trois jours. Cela se passe au Grand Palais éphémère et les renseignements sont sur ce site
  3. On se fait un bœuf normand au festival Les rendez-vous soniques à Saint-Lô (Manche), avec Juliette Armanet, Véronique Sanson ou encore Roméo Elvis. Pour en savoir davantage, c’est par là
  4. On découvre la suite de Black Panther, Wakanda Forever, le nouveau film Marvel qui devrait déferler sur le box-office à partir de mercredi. Le JDD a plutôt bien aimé cet opus. Lisez notre critique sur notre site
  5. On écoute la playlist du moment au Pitchfork Music Festival, à Paris toute la semaine prochaine. Pour tout savoir de l’événement, qui débute lundi, c’est par là
  6. On rétablit l’équilibre entre les sexes à l’occasion du festival de films Femmes en Montagne, qui dure jusqu’à dimanche à Annecy et Talloires (Haute-Savoie). Horaires des séances et des conférences en ligne
  7. On découvre de nouveaux talents, autour d’artistes confirmés comme Raphaël ou Olivia Ruiz, au festival de musique Les Oreilles en pointe, qui se déroule à Saint-Etienne (Loire) de jeudi au dimanche 20 novembre. Plus de détails par ici

La liste de la semaine : les 6 meilleurs épisodes de The Crown

The Crown revient aujourd’hui pour une cinquième saison très attendue et forcément un peu spéciale, deux mois après la mort d’Elizabeth II. Avec un casting renouvelé, la série sur la vie de la reine d’Angleterre entre dans les années 1990. Si jamais vous ne connaissez pas cette série, voici six excellents épisodes pour appréhender l’œuvre monumentale orchestrée par Peter Morgan :

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  • Catastrophe naturelle (Act of God), l’épisode 4 de la saison 1 : pendant quelques jours en 1952, un épais brouillard de pollution s’abat sur Londres, entraînant des milliers de morts. Déconnecté, Winston Churchill (John Lithgow) peine à réagir face à une jeune Elizabeth II (Claire Foy) qui ose, pour la première fois, faire pression sur son Premier ministre. Au-delà de la réalisation virtuose, cet épisode vaut surtout pour le face-à-face incroyable entre les deux acteurs principaux.
  • Beryl, l’épisode 4 de la saison 2 : la rencontre et le début de la relation passionnelle entre la princesse Margaret et Tony Armstrong-Jones. La sœur d’Elizabeth II tente par tous les moyens de s’extirper de sa prison dorée. Là encore, ce sont les interprétations de Vanessa Kirby et Matthew Goode qui portent le scénario aux nues.
  • Pater familias, l’épisode 8 de la saison 2 : très bien écrit, cet épisode s’attarde sur la jeunesse difficile du prince Philip et la scolarisation houleuse de son fils, le prince Charles. À la fois victime et bourreau, Matt Smith, qui joue le mari d’Elizabeth II, montre toute l’étendue de son talent.
  • Margaretologie (Margaretology), l’épisode 2 de la saison 3 : alors que les relations politiques entre Londres et Washington sont tendues, Downing Street demande à la princesse Margaret (Helena Bonham Carter) de dîner et séduire le président américain, Lyndon B. Johnson. Peter Morgan a mené un vrai travail d’historien pour retracer le fil d’un événement improbable resté dans les annales de la diplomatie.
  • Aberfan, l’épisode 3 de la saison 3 : c’est l’un des drames les plus marquants de l’après-guerre. En 1966, un terril s’effondre, rasant la moitié d’un village gallois et causant 144 morts, dont 116 enfants. Avec une justesse d’écriture rare, l’épisode démontre la face sombre d’Elizabeth II, capable de froideur émotionnelle, et ses remords. Il met aussi en lumière l’intelligence tactique du Premier ministre Harold Wilson, pour qui tout, même un fait divers, était politique.
  • Fagan, l’épisode 5 de la saison 4 : cette saisonmet surtout en avant le mariage contrarié de Charles et Diana, ainsi que les tensions entre Elizabeth II et Margaret Thatcher (Gillian Anderson est époustouflante). Mais un épisode, un peu à part, se détache de l’ensemble : celui qui raconte l’introduction, à deux reprises, d’un chômeur dans les appartements privés de la reine. La série sort de son cadre pour montrer celui des victimes du thatchérisme. Au-delà de la description d’un fait divers méconnu, l’épisode tourne au drame social dans le style d’un film de Ken Loach. Un must-see.

1 oeuvre en 1 minute : Coupe de cerises, prunes et melon par Louise Moillon 

Louise Moillon, Coupe de cerises, prunes et melon, vers 1633, huile sur toile, hauteur 48 x largeur 65 cm, Paris, musée du Louvre, département des peintures

Louise Moillon, Coupe de cerises, prunes et melon, vers 1633, huile sur toile, hauteur 48 x largeur 65 cm, Paris, musée du Louvre, département des peintures

(RMN-Grand Palais-Musée du Louvre/Michel Urtado)

Louyse ou Louise Moillon (1610-1696) est une femme peintre du XVIIe siècle, dont les œuvres ont été reconnues de son vivant. Voici sa peinture la plus célèbre, réalisée sur un petit panneau de bois portant sa signature (inscrite sur l’étagère à droite), Coupe de cerises, prunes et melon (vers 1633), actuellement exposée au Louvre.

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Louise Moillon a grandi dans une famille d’artistes installée au faubourg Saint-Germain à Paris, et a sans doute été formée par son père, peintre lui-même. À cette époque, une colonie de peintres hollandais, grands maîtres de la nature morte, est installée au même endroit. Et la famille protestante de Louyse a sans doute été en contact avec eux et avec leurs techniques.

Dans cette nature morte, un genre que pouvaient exercer les femmes artistes, la peintre a équilibré la composition, avec la coupe de cerises rouges au centre, les prunes bleutées à gauche et le melon orangé à droite. De sa touche lisse, elle rend le velouté des prunes, l’aspect rugueux de la peau du melon, le côté éclatant, craquant des cerises, lumineuses sur leur lit de feuilles vert foncé et sur le fond noir.

Le grand historien d’art Pierre Rosenberg a souligné la subtilité de « l’accord acide des couleurs » dans lequel réside « une grande part du charme de la Coupe de cerises ». Par sa simplicité, ce tableau « suscite un sentiment d’apaisement méditatif », ajoute le conservateur en chef au musée du Louvre, Nicolas Milovanovic. Le spectateur contemple ces cerises solaires, royales, centrales et si fragiles, gorgées de suc et de vie. (M.-A K.)

À voir dans l’exposition « Les choses, une histoire de la nature morte », au musée du Louvre jusqu’au 23 janvier.

Les premiers mots : Rêvons des mots de Raymond Devos

Mercredi est célébré un peu partout dans les théâtres de France et de Belgique le centième anniversaire de la naissance de l’humoriste Raymond Devos. L’auteur de ses lignes ayant eu la chance d’avoir été l’un de ses voisins, il était impensable de faire l’impasse. Outre différents spectacles – comme ceux organisés tous les soirs de cette semaines à Antibes avec Christophe Alévêque, Hippolyte Girardot, Stéphane Guillon ou Alessandra Sublet (plus d’informations par ici ) –, vous pouvez visiter son ancienne maison transformée en musée à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines), où il est mort en 2006. Rendez-vous sur ce site pour en savoir davantage.

Et pour mieux comprendre à quel point ce génie de la langue française aimait « jouer des mots et se jouer des maux », rien ne vaut de se replonger dans ses textes. Pour quelques euros, il est possible d’obtenir par exemple Rêvons des mots, des carnets inédits et posthumes de l’artiste qui ont été publiés en 2013. Cet abécédaire compile les réflexions qu’écrivait Raymond Devos dans des petits cahiers et qu’il n’avait finalement jamais publié. En voici les premiers mots :

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Le classique à revoir : Ascenseur pour l’échafaud

Louis Malle, gentleman provocateur. Tel est l’intitulé de la rétrospective qui crée l’événement à travers la ressortie en salles de six de ses chefs-d’œuvre restaurés par Gaumont. Dont l’incontournable Ascenseur pour l’échafaud, une adaptation du roman de Noël Calef, que lui avait recommandé son ami Alain Cavalier, ici assistant réalisateur. Pour ce polar crépusculaire en noir et blanc, le cinéaste a remporté en 1957 le Prix Louis-Delluc à l’âge de 26 ans, un an après la Palme d’or décrochée pour Le Monde du silence – partagée avec le commandant Cousteau.

Il raconte cette fois l’histoire d’un couple qui s’aime en silence, Florence et Julien. Les deux amants fomentent un complot qui vise à se débarrasser du mari de Florence, un homme d’affaires fortuné et redoutable pour lequel Julien travaille. Ils préméditent le meurtre parfait et Julien tue son patron en maquillant l’assassinat en suicide. Après son passage à l’acte, il s’aperçoit qu’il a laissé derrière lui un indice compromettant et revient sur le lieu du crime. Manque de chance, Julien se retrouve bloqué dans l’ascenseur. Il tente en vain de s’en extraire, tandis que Florence part à sa recherche dans les rues de Paris. Une errance rythmée par la trompette de Miles Davis, qui a improvisé avec ses musiciens devant les images du film lors d’une jam session organisée par Boris Vian.

Impossible de résister à ce classique à la mise en scène qui frappe par son élégance et sa précision, notamment en distillant au compte-gouttes la tension au sein de l’espace confiné où est pris au piège le héros et où chaque bruit devient source d’angoisse. Sans oublier l’interprétation au cordeau de Jeanne Moreau, Maurice Ronet, Georges Poujouly et Lino Ventura. 

À voir en salles à partir d’aujourd’hui.

Le week-end clés en main : belles demeures au fil de l’Armançon

Parmi les monuments présents dans la vallée de l’Armançon, le château d’Ancy-le-Franc.

Parmi les monuments présents dans la vallée de l’Armançon, le château d’Ancy-le-Franc.

(2022 Ancy Le Franc)

La vallée de l’Armançon, un affluent de l’Yonne, était l’une des régions les plus courues de France, quand, à la fin du Moyen-Âge et à la Renaissance, la Bourgogne était une puissante province. Un âge d’or qui explique la présence de nombreux châteaux aux abords de cette rivière. Parmi eux, Ancy-le-Franc (Yonne) est l’un des joyaux du patrimoine français. Construit entre 1538 et 1546 par Antoine III de Clermont, l’un des conseillers les plus puissants de Henri II (roi de France entre 1547 et 1559), l’édifice est l’une des premières réalisations de la Seconde Renaissance française.

Ne vous fiez pas à sa façade a priori austère : son intérieur regorge de superbes décors, notamment réalisés par les deux plus grands artistes de ce temps, Primatice et Nicolo dell’Abate. Les peintures en trompe-l’œil de la chapelle Sainte-Cécile, la chambre des arts et surtout la galerie de Pharsale restent des chefs-d’œuvres picturaux de la Renaissance.

La vallée de l’Armaçon regorge d’autres surprises. Non loin d’Ancy-le-Franc, la ville de Tonnerre (Yonne) – jetez un œil à son magnifique Hôtel-Dieu – constitue une bonne base de départ. À neuf kilomètres de la cité bourguignonne, le château de Tanlay, avec ses deux obélisques pyramidaux, intrigue. Son parc, ses fresques en trompe-l’œil et la voûte en coupole de la tour de la Ligue sont des immanquables.

En remontant le cours d’eau et en passant dans le département de Côte-d’Or, d’autres châteaux s’égrènent, comme ceux de Nuits, d’Époisses – près duquel vous pourrez vous délecter du fameux fromage du même nom – ou encore d’Éguilly. À l’écart de la vallée, deux autres châteaux, ceux de Bussy-Rabutin et de Commarin, valent aussi le détour.

L’abbaye de Fontenay, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

L’abbaye de Fontenay, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

(abbayedefontenay.com)

Si vous souhaitez rester plus d’un week-end

Entre deux châteaux, pensez à arpenter cette partie très verdoyante de la Bourgogne. Depuis Tonnerre ou Montbard, il est possible de longer le canal de Bourgogne en vélo grâce à des pistes cyclables bien aménagées. Non loin, le Chablis et ses vignobles comptent nombre de chemins de randonnées dans les collines arborées. Il est aussi possible de faire du canoë sur l’Armançon ou de louer un bateau et descendre le canal.

Près de Montbard, la grande forge de Buffon, créée par le célèbre naturaliste natif de la région, propose un intéressant musée de la sidérurgie. Surtout, se cache dans un vallon aux abords de la commune l’un des plus beaux bâtiments religieux de France : l’abbaye de Fontenay. Ce monastère cistercien, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est un chef-d’œuvre d’art roman parfaitement conservé depuis le XIIe siècle.

 

Où ? Tonnerre et Montbard sont accessibles en train et, depuis leurs gares, il est possible de se rendre en bus et en vélo dans les différents lieux à visiter.

Quand ? Les principaux châteaux sont ouverts toute l’année, mais les plus modestes sont souvent fermés de la Toussaint à Pâques. Pensez à vérifier les fermetures hivernales avant de vous y rendre.

À quel prix ? Le prix est variable. Quand il faut débourser 13 euros pour visiter Ancy-le-Franc, les autres châteaux sont davantage abordables.

La recette gourmande : Cyril Lignac nous régale pour les fêtes

L’un des chefs préférés des Français revient en librairies. Ces dernières années, Cyril Lignac est pourtant déjà très actif, entre l’ouverture, en 2021, de son premier restaurant à l’international (le Bar des Prés Mayfair, à Londres), et la reprise, à Paris, du célèbre Café Constant, rebaptisé Café Lignac. L’été dernier, il a également installé une succursale de sa pâtisserie parisienne à Saint-Tropez (Var).

Fin octobre, il a publié un nouveau tome, le sixième, de sa série à succès « Fait maison ». Au menu, 45 recettes « rapides et faciles », salées ou sucrées, qui sont, cette fois, tournées autour du thème des fêtes. Cette semaine : le carpaccio de saumon aux baises roses et citron.

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De Raymond Devos à « The Crown », 25 idées pour occuper ses soirs et week-end