Festival Mutoscope, premire !

Durant la dernire dition de Hallucinations Collectives, l’quipe avait bien du mal dissimuler sa fbrilit enthousiaste OK, elle est ontologiquement excite, cela participe de son charme autant que de sa russite l’ide d’annoncer la naissance pour l’automne d’un petit frre aux Hallus se consacrant pleinement au court-mtrage.

Baptis Mutoscope (moins pour se rfrer l’archo systme cinmatographique homonyme que pour voquer subtilement l’ide de mutations visuelles), ce nouveau festival rcupre le berceau de son an en s’installant logiquement au Comdia pour un gros week-end de trois jours et six sances dont quatre comptitives faisant la part belle aux prod de genre(s) rcentes internationales avec des noms connus (dont Xavier Seron auteur du dsopilant L’Ours Noir et de Je me tue le dire pour Sprtch), une foultitude de premires franaises et une programmation bien chaude interdite aux -18 ans.

En complment, comme pour rappeler sa filiation (avant de couper le cordon ?), Mutoscope propose en une sance Best-of Hallus un florilge des courts prsents durant les dix dernires annes. Et puis une trs allchante carte blanche accorde au Festival d’Animation d’Annecy, en prsence de son programmateur Sbastien Sperer. Pas mal pour des fonts baptismaux.

Mutoscope
Au Comdia ​du vendredi 12 au dimanche 14 novembre


Festival |


Depuis dix ans que ltrange Festival lyonnais est devenu Hallucinations Collectives, il na jamais fait faux bond aux amateurs dautre cinma et ce, malgr la pandmie. la veille dune 14e dition des Hallus adapte aux circonstances, mais tout aussi allchante, conversation avec deux des membres du collectif aux manettes, Cyril Despontins et Benjamin Leroy.

Vincent Raymond | Mercredi 25 aot 2021

Hallucinations Collectives :

Commenons par une boutade. Si lon considre que l’actualit internationale de ces dernires semaines est truste par les crises climatique, sanitaire, conomique, politique et sociale, que Titane a remport la Palme dOr ; bref que le monde semble glisser dans une zone bis, doit-on dsormais considrer les Hallus comme un festival du cinma du rel ?
Cyril Despontin : Merde ! On sest fait avoir. Du coup, va falloir faire un autre type de programmation, maintenant (rires). Les gens disent souvent que le fantastique prophtise le futur dans les films, il est rarement joyeux, donc on espre quil nira pas toujours dans ce sens l, mais finalement la ralit nous donne tort, mais au moins, on est prpars

Quand il y a eu le premier confinement, les amateurs de fantastique taient un peu plus prpars des trucs bizarres force de voir ces films, finalement a arrive et tu dis : bon bah ctait plus ou moins ce quon avait prvu en regardant des films depuis 20, 30 ans. On a peut tre t un peu moins choqu parce quon tait habitu voir des images bizarr


Cinma |


La proximit de la rouverture des salles date au 19 mai, et la baisse pour le moment continue du taux dincidence redonnent le moral aux organisateurs : Hallucinations Collectives et crans mixtes ont annonc leur retour pour cet t.

Vincent Raymond | Vendredi 7 mai 2021

1636039424 889 Festival Mutoscope premiere

Caravane des Cinmas dAfrique

Pas de chance pour la 16e dition de la Caravane des Cinmas dAfrique du Cin Mourguet ! Dj contrainte dannuler lan pass, la biennale fidsienne reporte nouveau son rendez-vous 2022 mais en promettant (en sus de sa programmation) la prsentation dune cration originale du styliste bninois Prince Toffa : une robe confectionne partir de 16 000 capsules de caf. Ceux quil faudra avaler pour patienter ?

crans Mixtes

Dici l, on se consolera avec dans lordre dapparition crans Mixtes. Le festival de cinma queer, qui avait ferm ses portes lan dernier in extremis en prsence de John Waters avant le premier confinement, tiendra sa 11e dition du 23 juin au 1er juillet avait. Sil avait dj rvl sa


Cinma |


La treizime dition du festival de cinma de genre, prvue au printemps, aura bien lieu et commence finalement aujourd’hui. Rendez-vous au Comdia ds aujourd’hui.

Vincent Raymond | Mardi 1 septembre 2020

Vous ne r

En leur for intrieur, les amateurs de cinma de genre triskadkaphobes doivent se demander sils doivent jubiler ou tre ravags par langoisse : la treizime dition du festival Hallucinations Collectives qui na pas eu lieu Pques ressuscite treize semaines pile aprs la Trinit. Concidence ? mettre au crdit de quelque esprit fort, dmoniaque ou fort dmoniaque, alors.

Et par une ironie encore plus mordante, la programmation intgre parmi ses thmatiques une rtrospective en quatre films baptise Vaudou : Walking with the Zombies, complte par ladaptation dun manga, I am a Hero, par Shinsuke Sato. En ces temps de Covid-19 qui, outre le dcalage de la manifestions, influe videmment sur son organisation en supprimant les votes du public pour les films en comptition on ne stonnera pas de voir dautres productions anticiper des problmatiques de contamination. Cest le cas avec le film douverture, Colour Out of Space, du revenant Richard Stanley, interprt par le non-moins miracul Nicolas Cage : dans cette adaptation de Lovecraft la maladie


Le programme |


Elle claque ! Par son graphisme, sa symbolique, autant que par ce quelle promet de la programmation, laffiche du festival de lAutre cinma est comme toujours une russite. limage de ce que devrait tre cette dition. Petit tour dhorizon du menu

Vincent Raymond | Mardi 9 avril 2019

Hallucinations Collectives :

Subversive, limage dune Lady Liberty noire ltait certainement dans les annes 1970 ; il se peut hlas quelle le soit redevenue aujourdhui, alors que les suprmacistes blancs affichent de manire dcomplexe leurs haines multicolores. Si lpoque voit les mentalits rgresser, autant lui rafrachir la mmoire. Avec leur rtrospective Unexploited, les Hallus rappellent que le cinma a contribu inscrire les Afro-Amricains dans la socit US et leur donner une visibilit au-del des clichs hollywoodiens, les faire exister comme personnages et non comme types sociaux ou alibis. En complment de liconique Sweet Sweetbacks Baadasssss Song (1971) de Melvin Van Peebles, on dcouvrira Ganja & Hess (1973) de William Gunn, Top of the Heap (1972) de Christopher St. John et une uvre parfaitement mconnue de Jules Dassin, Point Noir (1968). ce sujet, si vous tes en qute de films inclassables ou ayant totalement disparu des radars, des crans et des crans-radars, la section Cabinet de Curiosits saura sans nul doute tancher votre s


Hallucinations Collectives |


Invits dhonneur dun festival qui ne leur a jamais fait dfaut raison : ils sont sans doute avec Mandico les plus fervents pratiquants dun autre cinma le duo Hlne Cattet & Bruno Forzani a compos une Carte Blanche son image. Bref change en guise de mise en bouche.

Vincent Raymond | Mardi 9 avril 2019

H

Le fait duvrer dans un collectif partir de deux, vous constituez dj un collectif, non ? exacerbe-t-il vos penchants respectifs pour les formes et formats hallucinatoires ?
Hlne Cattet & Bruno Forzani : Dune certaine manire, oui, car dans la dynamique d’criture en duo, on essaie tout temps de dstabiliser l’autre et de le faire halluciner avec des squences auxquelles il ne s’attend pas.

Irrductible un genre, votre cinma revendique au contraire lhybridation et le mlange, voire cette impuret que Epstein attribuerait au diable. Le territoire que vous dessinez film aprs film appartient-il un Enfer perdu ?
un enfer qu’on essaie de trouver, plutt. Il n’est pas vraiment perdu car il n’existe pas, il faut chaque fois le crer de toutes pices.

Lhermtisme/conformisme franais vis–vis du genre ne surmarginalise-t-il pas votre travail ? Est-ce vivable dun point de vue artistique et conomique ?
C’est difficilement vivable, mais on fait ce qu’on aime, donc a n’a pas de prix, o


ECRANS |


C’est sous le signe du pentacle et de la sorcellerie que l’association Zone Bis place cette anne son festival Hallucinations Collectives, avec sa (…)

Pierre Deroudilhe | Mardi 27 mars 2018

L'envo

C’est sous le signe du pentacle et de la sorcellerie que l’association Zone Bis place cette anne son festival Hallucinations Collectives, avec sa thmatique Sabbat Mater. Sduisante (et dangereuse ?) slection, pour laquelle nous invoquerons le cultissime Season of the Witch (1972) de George A. Romero. Le ralisateur disait de cet OVNI cinmatographique : cest, de tous mes films, celui dont je voudrais faire un remake, car il reste toujours dactualit.

Figure dmancipation, de rsistance, victime de lopprobre des masses, la sorcire dfinit en creux la socit qui la cre : un monde o rgne la toute puissance du bon got et la tyrannie du politiquement correct. Les organisateurs dmentent toute tentative denvoyer un message politique, Zone Bis prcisant que leur seul militantisme est celui du cinma audacieux : les films militent deux-mmes.

Durant tout le festival, les uvres ne seront pas du genre “politiquement correct”. Fidle son principe, lassociation prsente un cinma dlaiss par les circuits de distribution traditionnels. Une programmation compltement dcale, un dpaysement assur.

On r


ECRANS |


Dix bougies souffles et 1000 univers dvorer ! Point de ralliement pour tous les cinphiles dviants, Hallucinations collectives rouvre les portes de sa (…)

Julien Homre | Mardi 4 avril 2017

10 Hallus Cin

Dix bougies souffles et 1000 univers dvorer ! Point de ralliement pour tous les cinphiles dviants, Hallucinations collectives rouvre les portes de sa Chambre des Merveilles regorgeant de nouveauts aussi folles que drles, tantt connues, tantt oublies. Digne dune chasse aux ufs punk, la soire danniversaire rgalera ses invits dune ribambelle de court-mtrages, clips et bandes-annonces indits, en passant par la projection dun film secret en avant-premire mondiale.

En plus daccueillir Fabrice Du Welz, pont lui seul de la Belgique aux tats-Unis avec son Message from the King en avant-premire, attardons-nous un instant sur deux films qui rsument le sens de cette manifestation, antinomiques sur la forme mais oniriques dans le cur : Soy Cuba de Mikhal Kalatozov et Litan de Jean-Pierre Mocky. Redcouvert dans les annes 1990, le pre


Festival |


Oyez ! Oyez ! Hallucinations collectives dvoile sa 10me programmation avec des infos juteuses pour ne pas dire saignantes ! Svissant du 11 au 17 avril, le festival accueillera des invits de choix et des avant-premires la pointe de lactualit pour le plus grand plaisir de tous les cinphiles dviants.

Julien Homre | Vendredi 24 mars 2017

Hallucinations Collectives se d

Notons la prsence du phnomne Get Out de Jordan Peele, petit thriller terrifiant qui ravage le box-office US au point de rallier William Friedkin lui-mme sa cause. Le culte Fabrice Du Welz viendra prsenter son polar nerv Message from the King, avec ltoile montante Chadwick Boseman. La France aura pour reprsentant Xavier Gens pour la sance dHitcher de Robert Harmon, srie B jouissive avec Rutger Hauer.

Il ny a pas quau rayon des exclusivits que lassociation Zone Bis a marqu le coup pour cette dition anniversaire. En plus doffrir une soire commmorative le vendredi et une nuit Hallucinations auditives avec Joe La Noze & Ta Gueule, le cinma Comdia verra simprimer sur ses toiles plusieurs classiques oublis tels quOpra de Dario Argento,


ECRANS |


Un groupe punk la drive vrifie ses dpens la ralit du slogan No Future en se produisant devant un public de fachos. Sensuit un huis clos surprenant, avec larsen et acouphnes moduls par Jeremy Saulnier. Prix du Petit Bulletin lors du dernier festival Hallucinations Collectives.

Vincent Raymond | Mardi 26 avril 2016

Green Room : no future

On le sait depuis Psychose dHitchcock : les films qui bifurquent sans crier gare dans lhmoglobine mritent toujours quon consente un dtour en leur direction. Faisant mine de nous emmener dans des contres connues, ils se plaisent nous projeter au milieu dun ailleurs terrifiant confinant parfois au nulle part cette terra incognita cinmatographique qui se rduit comme une peau de chagrin.

Green Room appartient cette race bnie duvres malfiques se payant mme le luxe de changer plusieurs fois de directions. Conservant le spectateur pantelant, dans un tat dincertitude en accord avec lintranquillit seyant des personnages de survival. Et ourlant ses massacres de ponts rock (ou plutt punk) du plus bel effet.

Haches tendres et battes de bois

Partant dun chaos drisoire, de la situation minable dun groupe tirant le diable par la queue, Green Room semble brandir ltendard dune comdie ingnue, laissant entrevoir de fines plaisanteries sur les musiciens cheveux gras, leur combi pourri ou les parquets en bois norvgien. On sattend une succession de msaventures anecdotiques tendanc


ECRANS |


Larchitecture du chaos selon Ballard, avec Ben Wheatley en matre douvrage servi par la charpente de Tom Hiddleston Bti sur de telles fondations, High-Rise ne pouvait tre quun chantier prodigieux, petits vices de formeinclus.

Vincent Raymond | Mardi 5 avril 2016

High-Rise

En septembre dernier, le ministre de la Dfense franais emmnageait dans ses nouveaux quartiers, la froideur grise et gomtrique, sur le site Balard. Au mme moment tait projet Toronto la premire du film High-Rise, adaptation dun roman publi en 1975 par J.G. Ballard, dcrivant linluctable chec dun projet urbanistique. Lier ces vnements synchrones autrement que par leur vague homophonie semble insens.

Cependant, tous deux nous ramnent cette ternelle obsession humaine pour ldification ; ce tabou sans cesse transgress depuis Babel par des cratures se rvant crateurs, et fabriquant des citadelles Mais laissons pour lheure lHexagone-Balard : le film mtaphorique de Wheatley a plus dire que la grande muette sur notre socit dhier, mais aussi sur la manire dont elle a accouch daujourdhui.

La cit rageuse

Trouble mixte entre culte nostalgique pour un pass idalis et franche dfiance vis–vis dun futur instable, High-Rise revendique sans le dater prcisment son ancrage dans les seventies. Jamais trop excentriques, dcors et costumes portent la marque de ce temps rvolu, instaurant cette distan


ECRANS |


Pques vous casse les ufs ? Optez pour une alternative certes moins cacaote, mais enrichie en sensations filmiques : Hallucinations collectives, un (…)

Vincent Raymond | Mardi 22 mars 2016

Hallucinations collectives fait du 9 (m

Pques vous casse les ufs ? Optez pour une alternative certes moins cacaote, mais enrichie en sensations filmiques : Hallucinations collectives, un festival amoureusement moul la louche par les comparses de ZoneBis. Creuset des sous-genres dhier et des formats divergents daujourdhui, ce rendez-vous dsormais incontournable est le seul endroit o peuvent se ctoyer sans hypocrisie du trash, de lavant-garde, du porno, de la posie en gros, cette libert imprime sur pellicule ou DCP dfrisant tant les congestionns du slip ces derniers temps, quils se prcipitent la barre pour tenter de lui attirer des verges.

Lapoplexie les guette cette anne avec un zoom consacr lultra prolifique Jess Jess Franco (trois films dont Crimes dans lextase et Les Inassouvies), une carte blanche Lucille Hadzihalilovic (plus la projection de son Innocence de 2004), de grandes reprises : langoissant Phase IV du gnial Saul Bass, histoire de mditer sur la fragilit humaine face aux insectes ; Cratures clestes, pour se rappeler que Peter Ja


ECRANS |


Cette anne, Hallucinations Collectives a fait une rcolte proprement mirifique en ce qui concerne les indits et avant-premires soumis apprciation du jury, (…)

Christophe Chabert | Mardi 31 mars 2015

Hallucinations Collectives : une compet' hallucinante

Cette anne, Hallucinations Collectives a fait une rcolte proprement mirifique en ce qui concerne les indits et avant-premires soumis apprciation du jury, du public et, pour la premire anne, du Petit Bulletin, puisque notre fine quipe remettra un prix lors de la crmonie de clture.

On notera tout dabord le retour de Peter Strickland, qui avait remport le Grand Prix en 2013 avec Berberian Sound Studio, pour The Duke of Burgundy, exploration hallucine dune relation lesbienne et sado-maso. Le film est produit par Ben Wheatley, titulaire du Grand Prix du festival en 2012 pour son magnifique Kill List.

Le gnial Alex De La Iglesia avait pour sa part t laurat de la distinction avec son chef-duvre, Balada Triste, en 2011


ECRANS |


Il faut lavouer, Christophe Gans a longtemps t un de nos hros. De ceux qui nous ont fait dcouvrir des cinastes majeurs comme Carpenter, Friedkin, Tsui (…)

Christophe Chabert | Mardi 31 mars 2015

Christophe Gans invit

Il faut lavouer, Christophe Gans a longtemps t un de nos hros. De ceux qui nous ont fait dcouvrir des cinastes majeurs comme Carpenter, Friedkin, Tsui Hark et qui nous ont donn envie dcrire sur le cinma. Et une fois cet ancien journaliste de Starfix pass derrire la camra, il nous a fait croire que le cinma de genre stait trouv en France un styliste majeur. Aussi, lorsque nous sommes sortis dpits de La Belle et la Bte, le sentiment tait celui davoir tu le pre, avec ce que cela implique de mlancolie et de culpabilit.

Heureusement, grce Hallucinations Collectives, tout est pardonn : en linvitant choisir trois films pour une carte blanche rsolument surprenante, le festival prouve que Gans est rest un cinphile pointu prt se faire le dfenseur de toutes les formes dinnovations en matire de mise en scne on na pas oubli par exemple ses visionnaires analyses la sortie dAvatar.

I


ECRANS |


Le festival Hallucinations collectives simpose dsormais comme un rendez-vous incontournable pour les cinphiles lyonnais. Cette anne, entre une comptition de films inclassables, des rarets empruntes lhistoire bis du cinma et linvitation lance ce grand cinphage de Christophe Gans, le festival poursuit son exploration dune autre politique des auteurs.
Christophe Chabert

Christophe Chabert | Mardi 31 mars 2015

Hallucinations collectives : la politique des horreurs

Limportant dans lexpression politique des auteurs, disait avec un peu de retard et dopportunisme Franois Truffaut, ce nest pas le mot auteurs mais bien le mot politique. Pourquoi citer linstitution truffaldienne en ouverture dun papier sur ce festival tout sauf institutionnel quest Hallucinations Collectives ? Peut-tre parce que ses organisateurs ont, mieux que personne, pris la prcision du ralisateur du Dernier mtro au pied de la lettre.

Quon regarde, mme dun il distrait, leur fabuleuse, tant il ny a strictement rien jeter dedans programmation de 2015, et cela sautera aux yeux : on y croise certes des grands noms acclams bien au-del des amateurs de cinma de genre ou de films bis : Dario Argento, David Cronenberg, Mario Bava, Lucio Fulci et mme Ridley Scott Mais ils voisinent avec dautres cinastes souvent regards comme mineurs, tort ou raison (Ruggero Deodato, Larry Cohen, Shinya Tsukamoto) sans parler de quelques parfaits inconnus (Wakefield Poole, Paul Donovan ou Piero Schivazappa) et des cinastes dbutants qui forment le bataillon dune trs allchante comptition.

Cette mosaque


ECRANS |


Aprs Nicolas Boukhrief lan dernier, cest le cinaste Pascal Laugier qui a droit une carte blanche durant Hallucinations collectives. Lhomme qui avait (…)

Christophe Chabert | Mardi 15 avril 2014

Lou

Aprs Nicolas Boukhrief lan dernier, cest le cinaste Pascal Laugier qui a droit une carte blanche durant Hallucinations collectives. Lhomme qui avait durablement prouv les spectateurs avec son ttanisant Martyrs pour lequel il avait d subir les foudres dune censure franaise qui cache de moins en moins son nom est un cinphile passionnant; chacune de ses interviews le prouve et le texte quil a fourni pour le catalogue du festival en est un exemple dfinitif. Il sy hasarde quelques programmations virtuelles dont une, surprenante, o il confesse son amour pour Ma nuit chez Maud, La Gueule ouverte et Sans toit ni loi


ECRANS |


En filigrane dune septime dition riche en invits, films rares et avant-premires clbrant le cinma diffrent et drangeant, le festival Hallucinations collectives fait une place aux vengeurs de tout poil et de tous calibres, dfendant des causes diverses, rjouissantes ou indfendables !
Christophe Chabert

Christophe Chabert | Mardi 15 avril 2014

Vengeance !

Vous rentrez chez vous crev par une longue journe de boulot mal paye, prt retrouver femme et enfants; pas de bol, vous avez le malheur dhabiter dans un quartier pourri et une bande de dlinquants pas forcment juvniles et pas forcment colors ont eu la mauvaise ide de violer et massacrer toute votre famille. Votre sang ne fait quun tour et vous voil devenu aussi, sinon plus, sauvage que vos agresseurs, arm jusquaux dents, dcid faire payer le prix fort ces saligauds. Bref, vous voici transform en vengeur urbain, sautant pieds joints par-dessus les lois et prnant une justice expditive bien plus efficace que la justice officielle, videmment corrompue.
Ce scnario, quasi-immuable, a fait la fortune dun sous-genre du cinma policier baptis selon la terminologie consacre par les cinphages frange mordante et mal lune de la cinphilie vigilante movie. Charles Bronson en Justicier dans la ville est lemblme de ce “mouvement” qui relve de lexploitation pure et dure et dont les valeurs penchent trs trs droite. Le progressisme nest pas de mise dans le vigilante movie, mais les cinastes les plus malins ont su dtourner ce


ECRANS |


En offrant sa carte blanche Nicolas Boukhrief, Hallucinations Collectives renoue avec ses origines cinphiles pour trois films sans concessions, dont le dmentiel “Convoi de la peur” de William Friedkin.
Jrme Dittmar

Jerme Dittmar | Jeudi 21 mars 2013

Voyages au bout de l'enfer

Figure de la gnration Starfix, Nicolas Boukhrief a t biberonn comme ses frres un cinma bis et surtout radical. En lui donnant les mains libres pour une brve mais intense programmation, Hallucinations Collectives a trouv l l’occasion de montrer deux films monstrueux dans tous les sens du terme.
Deux car on glissera volontiers sur Le Dernier monde cannibale, version soft et peine moins crapoteuse de Cannibal holocaust du mme Ruggero Deodato. Si le film reprsente un bon exemple de cinma nihiliste et provocateur, pile dans ces 70’s dsabuses o l’homme cherche au-del de son hyper civilisation industrielle l’excitation porno de la sauvagerie pure, il demeure trop putassier pour tre honnte.
Il n’est surtout pas aussi fort que Possession d’Andrzej Zulawski, second titre choisi par Boukhrief. Mythique, longtemps interdit, ce film choc transforme l’hystrie chre au cinaste polonais en un chantier baroque et nvros hallucinant. Entremlant le rcit d’un couple en crise une vision absolutiste de l’alination communiste et son c


ECRANS |


Si l’ge d’or de la ppite venue d’Asie est depuis longtemps rvolu, cette nouvelle dition d’Hallucinations Collectives offre malgr tout quelques titres ne (…)

Jerme Dittmar | Jeudi 21 mars 2013

Made in Asia

Si l’ge d’or de la ppite venue d’Asie est depuis longtemps rvolu, cette nouvelle dition d’Hallucinations Collectives offre malgr tout quelques titres ne pas rater. Puisqu’on ne l’a pas vu, on ne dira rien de The Land of Hope, nouveau Sono Sion, auteur japonais l’origine des iconoclastes Love Exposure ou Suicide Club. Prsent en avant-premire, le film s’installe dans l’aprs Fukushima et promet un drame colo-social sur fond de dcors ravags par le tsunami.
Immanquable, Dragon Gate permettra lui de prendre des nouvelles de Tsui Hark, rcemment revenu en forme avec Detective Dee aprs un gros passage vide. Montr pour la premire et dernire fois en France dans sa version 3D (il sortira ici en vido), le film pousse les exprimentations visuelles du hongkongais vers des cimes indites. Celui qui autrefois renversait la gomtrie euclidienne du plan et du montage s’attaque dsormais au relief. Le rsultat intrigue dfaut de rvolutionner la technique, sans gcher un pur film de sabre dans une tradition que l’auteur connait bien.


ECRANS |


Pour sa sixime dition, le festival Hallucinations collectives propose, en dehors de sa comptition, un revival de ce qui fut un temps une bible cinphilique, feu le magazine “Starfix”. De la carte blanche Nicolas Boukhrief la redcouverte du cinaste Michele Soavi et de films cultes des annes 80, une semaine de cinma authentiquement hallucinant.
Christophe Chabert

Christophe Chabert | Jeudi 21 mars 2013

Les cris et l

Il ntait pas simple dtre cinphile dans les annes 80. La VHS tait en VF, et les films en salles proposaient une maigre alternative entre lexplosion du high-concept movie et un cinma dauteur fatigu. Mme les revues de cinma se cherchaient un nouveau souffle, entre la constance ppre de Positif, les couvertures racoleuses de Premire et des Cahiers du Cinma convalescent de leur priode Mao.
Au milieu de tout cela, il fallait une contre-culture et un organe qui la synthtisait: ce fut Starfix, mont par une bande de passionns parmi lesquels Christophe Gans, Christophe Lemaire, Nicolas Boukhrief, Franois Cognard et Doug Headline le fils de Jean-Patrick Manchette. Des gens nourris au cinma de genre des annes 60 et 70, aux comics et la rock culture, qui avaient lambition de faire bouger des lignes figes, dabord dans la critique puis, la revue mise en berne, dans le cinma lui-mme.
Lextrme et les extrmes
Pour sa sixime dition (et sa troisime sous ce nom), Hallucinations


ECRANS |


Avec une deuxime dition particulirement russie, le festival Hallucinations collectives a trouv son bon format, rencontr un large succs et propos une slection dune grande tenue, que le jury a justement soulign en dcernant un grand prix mrit au gnial Kill list.
Christophe Chabert

Christophe Chabert | Mercredi 11 avril 2012

Des hallucinations de haute vol

Depuis la naissance de Ltrange festival, et sa transformation en Hallucinations collectives lan dernier, ce festival nous tient cur et cest avec une certaine joie que lon peut affirmer que ldition 2012 restera comme un excellent cru. Et, cela ne gte rien, le public a rpondu prsent, malgr la plthore de propositions culturelles (ou pas, genre louverture du centre commercial Confluence) et le dbut des vacances de Pques. De l dire que celui-ci se lasse du formatage cinmatographique actuel et dmontre quil est prt se lancer dans des expriences extrmes, il y a un pas que lon ne franchira pas; mais quil puisse rpondre prsent une fois par an pour dcouvrir des films hors norme, et parfois franchement droutants, est un pied de nez salutaire au marketing envahissant et la longue gonflant qui tente de nous faire croire la nouveaut l o, de toute vidence, il ny a que de la redite.
La comptition, grande innovation du festival depuis ldition prcdente, a ainsi dmontr une vigueur galvanisante. Galvanisant, cest dailleurs le mot qui vient lesprit pour qualifier The Raid de Gareth Evans, prsent en ouverture


ECRANS |


La deuxime dition dHallucinations collectives propose pendant cinq jours au Comdia un recueil de ce que le cinma compte de films bizarres, originaux, provocants, rappelant au passage que ce cinma-l est en voie dextinction sur les crans
Christophe Chabert

Christophe Chabert | Vendredi 30 mars 2012

Les Hallucinations, c

Cette semaine, deux vnements se font concurrence en matire de cinma: sur la rive gauche du Rhne, larrive au sein du ple de loisirs (notez le mot loisirs, il est important) Confluence dun nouveau multiplexe UGC Cin Cit; de lautre ct du fleuve, au Comdia, ce sera la deuxime dition dHallucinations collectives, o il sagira de montrer tout ce qui a peu de chances datterrir sur les crans den face, la position du groupe UGC tant par exemple de ne plus sortir les films interdits aux moins de 16 ans soyons justes, beaucoup de cinmas indpendants font implicitement la mme chose
Car Hallucinations collectives et ses organisateurs (lassociation Zone Bis) aiment justement ce qui, de lHistoire du cinma son actualit, bouscule le spectateur et lui rappelle quun film, ce nest pas quune sortie, mais aussi une exprience. Que les motions au cinma, a ne se fabrique pas dans les bureaux dun studio mais a se contrle par le travail de la mise en scne. Et quen dfinitive, cette marge-l restera quand les pages des nouveauts hebdomadaires auront depuis longtemps t dchires des mmoires.
Voyage au bout de lenfer


ECRANS |


Les fans de Kevin Smith seront surpris en dcouvrant Red state En effet, sils sattendent trouver les habituelles potacheries et lesprit geek du (…)

Christophe Chabert | Vendredi 30 mars 2012

Illumination collective

Les fans de Kevin Smith seront surpris en dcouvrant Red state En effet, sils sattendent trouver les habituelles potacheries et lesprit geek du ralisateur de Clerks, ils dchanteront assez vite: Smith est en colre contre lAmrique et entend le dire avec le mme srieux qui animait le brlot de John Carpenter Invasion Los Angeles. On sait que le film a t tourn de manire compltement indpendante, le cinaste nayant pas digr les bidouillages effectus sur son prcdent Top cops, uvre de commande il est vrai assez indfendable. Red state se droule dans le midwest amricain, o le christianisme a engendr une flope de sectes lintgrisme extrme. Trois adolescents, qui ne voulaient au dpart que tirer leur crampe, se font squestrer par une de ces bandes de mabouls, dont le prdicateur entend bien laver les pchs de lAmrique en sacrifiant tout ce qui, ses yeux, relve du vice et de la corruption morale. Ledit pasteur est incarn par un phnomnal Michael Parks, qui soffre un sidrant morceau de bravoure en tenant le crachoir plus de dix minutes durant pour vocifrer des incantations illumines avant de convier


ECRANS |


Il est sr que si Rgis Jauffret tait tomb sur une projection de Schizophrenia, il aurait immdiatement vers le film dans le dossier charge quil mne contre (…)

Christophe Chabert | Jeudi 29 mars 2012

La politique de l

Il est sr que si Rgis Jauffret tait tomb sur une projection de Schizophrenia, il aurait immdiatement vers le film dans le dossier charge quil mne contre ce pays. Pensez donc! Un type bizarre sort de prison pour avoir tu une vieille dame et, peine le nez dehors, il sintroduit dans une maison bourgeoise et semploie massacrer froidement ses habitants, dont un adolescent attard mental. Bien avant Michael Haneke, en 1983, Gerald Kargl sintressait aux pulsions homicides de ses compatriotes; mais la diffrence du moraliste barbu, lui inventait une forme cinmatographique qui navait rien de distanci. Au contraire, Schizophrenia (titre franais stupide qui remplace le Angst “La Peur” original) fait tout pour nous faire pntrer dans le cerveau dtraqu de son personnage principal. Pour cela, Kargl sest associ avec un oprateur de gnie, Zbigniew Rybczynski, par ailleurs coscnariste du film; celui-ci a invent un systme de travellings extrmement audacieux o la camra est attache au comdien Erwin Leder


ECRANS |


La programmation du prochain festival Hallucinations collectives (au Comdia du 4 au 9 avril) a t dvoile : des Belges bizarres, un tueur en srie autrichien, un cinaste sud-africain visionnaire, un hommage Philip K. Dick et une belle brochette dindits. Passionnant !
Christophe Chabert

Christophe Chabert | Mercredi 15 fvrier 2012

Hallucinations et moutons

La premire dition avait tenu toutes ses promesses: Hallucinations collectives prolongeait, avec un enthousiasme contagieux, lexprience mene pendant trois ans par Ltrange festival et revendiquait une identit singulire, o la dfense des films orphelins (jolie formule dsignant ces uvres auxquelles les auteurs nont souvent jamais donn de suite!) et hors norme brisait les frontires tanches du bon got cinphile (cinma de genre, cinma dauteur: peu importe!). La programmation de ldition 2012 poursuit donc cet effort, et elle est dj trs excitante (il manque encore quelques titres, qui seront rvls dans les jours venir).
Dick in my brain
Surprise: ce nest pas un cinaste mais un crivain qui sera lhonneur dans la premire partie du festival. Limmense Philip K. Dick, rfrence majeure de la littrature de science-fiction avec des romans comme Ubik, Le matre du haut chteau ou Substance mort, sera donc clbr travers une table ronde, une lecture, un concert de Richard Pinhas et, bien sr, un film.


CONNAITRE |


Panorama / O lon parle ple-mle de rencontres citoyennes, de festivals, de littrature et de cinma, de grands vnements incontournables et de manifestations que lon vous implore de ne pas contourner.
Christophe Chabert

Dorote Aznar | Lundi 2 janvier 2012

Apr

La bche digre, vous reprendrez bien un peu de pudding? limage dune rubrique quon qualifiera pudiquement dclectique (mais lclectisme, au Petit Bulletin, est une sorte de religion), voici que se profile en cette nouvelle anne une avalanche de festivals en tout genre, aux programmes souvent prolifiques et que quelques lignes ne sauraient rsumer. Prenez la Fte du livre de Bron, par exemple; elle se tiendra cette anne les 1er, 2, 3 et 4 mars, toujours lHippodrome de Parilly, et elle a dj inscrit son menu une brochette dauteurs impressionnante, faisant la part belle aux gloires saisonnires (dont notre Prix Goncourt, Alexis Jenni) mais aussi des crivains carrment hors-mode, tel lincrevable Philippe Djian, ou encore Anne Wiazemsky qui nen finit plus de revisiter littrairement les rencontres marquantes de sa carrire: hier Bresson sur Au hasard Balthazar, aujourdhui Godard durant le tournage de La Chinoise.
Cinmas du monde
De cinma, il sera aussi beaucoup question avec le dfil des festivals thmatiques: aux Alizs de Bron, Drle dendroit pour des rencontres fait le point sur le cinma franais, e


ECRANS |


Thma / Le programme le plus apptissant dHallucinations collectives est sans doute celui consacr la Ozploitation. Ce terme cinphilo-geek dsigne un pan (…)

Christophe Chabert | Vendredi 15 avril 2011

Aux antipodes du cin

Thma / Le programme le plus apptissant dHallucinations collectives est sans doute celui consacr la Ozploitation. Ce terme cinphilo-geek dsigne un pan du cinma australien connu des amateurs de sries B, mme si les quatre uvres prsentes au festival ne relvent pas toutes de ce courant. Ainsi, le grand Peter Wei a surf sur la vague avecLes Voitures qui ont mang Paris, mais Pique-Nique Hanging rock prouvait que le cinaste avait dj des ambitions plus hautes qui le conduiront jusqu Hollywood. Cest en effet un film important, dont linfluence se fait notamment sentir dans le Virgin suicides de Sofia Coppola. Dcrivant le quotidien de lycennes la fin du XIXe sicle, puis leur disparition mystrieuse au cours dun pique-nique, Weir adopte un style onirique et thr, avec une photo aux relents hamiltoniens et une musique hypnotique, tirant le film vers le conte fantastique. La nature et ses forces telluriques sont au centre de Pique-nique Hanging rock, et elles le sont aussi dans Long week-end, tonnant survival de Colin Eggleston. Un couple en pleine drliction pense se ressoud


ECRANS |


Avec Hallucinations collectives, squelle de Ltrange festival, lassociation ZoneBis vient rappeler au bon moment que le cinma, ce nest pas des bons sentiments, des comdies bien peignes et des motions surgeles, mais bien des films furieux, mal levs et peu consensuels.
Christophe Chabert & Franois Cau

Christophe Chabert | Mercredi 13 avril 2011

Pour un cin

Lidologie de labsence didologie voudrait nous faire croire que le cinma nest quun loisir pour cervels, une sorte de tlvision en plus grand avec des films o les pubs sont crites dans les scnarios et les ralisateurs des diplms de HEC. Par chance, il y aura toujours des activistes pour rappeler qu la marge de lindustrie, il y a des cinastes qui nont quune obsession : sortir le spectateur de sa lthargie et faire des films qui durent plus longtemps quun seau de pop-corn. Parmi ces activistes, lassociation ZoneBis organisait au Comdia depuis trois ans un irrprochable trange festival qui a choisi de se rebaptiser Hallucinations collectives (voir ci-contre). Le succs rencontr en 2010 a pouss le festival voir (un peu) plus grand. commencer par la cration cette anne dune comptition de longs-mtrages indits en salles, dont le programme a de la gueule.
Potique des auteurs
Selon la dfinition donne plus haut, Balada triste de trompeta dAlex De la Iglesia fait figure de favori, tant cette fresque sur le Franquisme travers la rivalit amoureuse de deux clowns est parcourue par une rage peu commune : le

We wish to give thanks to the writer of this post for this remarkable material

Festival Mutoscope, premire !