Once again, Jacques Audiard raises the level of Cannes competition with The Olympics, a sublime film – in black and white – about love and desire between young people in their thirties. For the teamAline, Wednesday was also the next day that sings.
After a visit to America and a detour to the western side with The Sisters Brothers, who had not delighted all his admirers, Jacques Audiard is back with a very contemporary film, inspired by three graphic novels by the American Adrian Tomine. Transposed into a French context and taking place in the Olympiades district, in the 13e arrondissement of Paris, the story follows the sexual and sentimental journey of four people, three women and a man, who seek to forge links in this era where everything is like or I don’t like on social networks.
Mettant en vedette Noémie Merlant, actrice accomplie, Jehnny Beth, Lucie Zhang et Makita Samba, trois révélations, Les Olympiades est branché sur l’air du temps, sans pour autant tomber dans les effets de mode ou tape-à-l’œil. Audiard mise plutôt sur une approche frontale à travers laquelle tous ses personnages ont de la profondeur. Grâce à un superbe travail sur les images en noir et blanc (direction photo de Paul Guilhaume), l’œuvre prend une dimension particulière, qui la place un peu hors du temps.

PHOTO JOHN MACDOUGALL, AGENCE FRANCE-PRESSE
Jehnny Beth, Lucie Zhang, Makita Samba, Jacques Audiard et Noémie Merlant devant le Grand Théâtre Lumière. Les Olympiades est en lice pour la Palme d’or.
« L’amour, c’est du travail ! », a fait remarquer Jacques Audiard lors d’un court entretien réalisé par Canal+ au bas des marches du Grand Théâtre Lumière, avant la projection officielle de son nouveau long métrage. « J’ai choisi le quartier des Olympiades parce que j’y ai vécu longtemps. Je trouve ce quartier très beau, très moderne, très interculturel, très mélangé, j’adore ça. Paris est une ville difficile à filmer, et le noir et blanc lui va plutôt bien. »
Céline Sciamma et Léa Mysius au scénario
Céline Sciamma (Portrait de la jeune fille en feu) et Léa Mysius (Ava) ont aussi participé à l’écriture du scénario. Aussi présentes à la montée des marches, les deux femmes ne savaient trop comment expliquer l’harmonisation de leurs regards avec celui de Jacques Audiard, mais il est clair que la griffe de ces deux scénaristes d’exception, ajoutée à celle du cinéaste, a bien servi le film.
Jacques est quelqu’un qui s’engage beaucoup dans l’écriture. Il accueille ce qu’on lui propose et il travaille énormément. C’est quelqu’un qui se nourrit beaucoup des autres. Et nous nous sommes aussi beaucoup nourries de lui.
Céline Sciamma
Lauréat du prix du scénario en 1996 grâce à Un héros très discret, Jacques Audiard a déjà obtenu un Grand Prix (Un prophète, en 2009) et une Palme d’or en 2015 grâce à Dheepan. Les Olympiades pourrait bien lui valoir une entrée dans le club très sélect des doubles palmés.
Les Olympiades sera distribué au Québec par la société MK2 | Mile End. Aucune date de sortie n’est encore fixée.
Un parfum de Céline
Au lendemain de la projection officielle d’Aline, présenté hors compétition, l’équipe s’est prêtée à l’exercice de la conférence de presse. Valérie Lemercier, qui, en plus d’avoir signé le scénario et la réalisation de ce drame biographique inspiré de la vie de Céline Dion, joue le personnage à tous les âges, a réitéré son affection pour la diva de Charlemagne. « Ma seule ligne directrice était de ne jamais tomber dans le second degré. Céline est quelqu’un que j’admire beaucoup et qui ne m’ennuie jamais. »
La réalisatrice a d’ailleurs confirmé que la plus célèbre chanteuse québécoise, qu’elle n’a jamais rencontrée, n’a pas vu son film. Elle ne sait pas non plus si elle a envie de le voir.
« Je serais elle, je ne sais pas si je me précipiterais non plus, a-t-elle ajouté. Je crois que Céline est quelqu’un qui va de l’avant et qu’elle y est obligée pour tenir. »
Elle sait qu’elle peut voir le film quand elle veut, où elle veut. Je rêve, depuis le début, du moment où elle le verra. J’espère qu’il lui plaira et qu’elle verra le soin que nous avons tous apporté pour mettre en valeur ce personnage, sa vitalité, sa drôlerie.
Valérie Lemercier
La réalisatrice a par ailleurs évoqué sa volonté de « donner le parfum » de Céline dans son long métrage, à travers des personnages dont les noms ont été changés, histoire d’avoir plus de latitude sur le plan créatif.
« On s’est permis d’inventer beaucoup de choses qui ne sont pas vraies, mais qui sont plus cinématographiques, a-t-elle expliqué. Le désaccord entre Sylvette [la mère] and Guy-Claude [l’impresario] is much more fun when Sylvette [Danielle Fichaud] goes down in a dressing gown in the casino to talk to him, rather than showing Guy-Claude [Sylvain Marcel] reading a letter, as it really has happened in life. The scene of the engagement ring in a mirror was also invented. ”

PHOTO VALÉRY HACHE, FRANCE-PRESS AGENCY
The day after the official screening ofAline, Valérie Lemercier and Sylvain Marcel participated in a press conference.
Valérie Lemercier has also revealed that she wants, thanks to this film, to reconnect with Quebec, a place where, she recalled, she has a “very complicated” past. Several years ago, when she was on her first tour of shows, corporate ticket holders had in fact left the room because they expected to see a performance by… Claudine Mercier!
“I was bruised to the point where I never wanted to set foot there again, even with the films that worked. There, I wanted to reconnect with Quebec by trying to talk about it well and ensure that the spectators do not leave. It is very important to me that not many people leave the room! ”
Blues for Sylvain
Crossed at the exit of the conference room, Sylvain Marcel still had a hard time believing what he had experienced over the past few days. No one could ever have foreseen a selection at the Cannes Film Festival for a feature film which, in principle, should have been released in November, last year.
“I wear long sleeves to hide the bruises I got from pinching myself!” he confided to Press. You really have to see it to believe it. It is a great circus, extraordinary, magnificent. Every actor dreams of one day climbing the steps in Cannes. See his big face on a 19-meter screen [sur 8 mètres de hauteur], it’s still impressive. And, above all, very moving. ”
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La Presse in Cannes | A second Palme d’Or for Jacques Audiard?