Un objectif clair pour Cédrick Brunet

L’olympisme est au cœur de la vie du patineur de vitesse Cédrick Brunet depuis sa tendre enfance. Le Québécois aimerait suivre les traces laissées par sa famille.

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« Le sport olympique fait partie de mon ADN, résume le patineur de vitesse longue piste de 22 ans, qui a vécu son baptême de la Coupe du monde à Calgary il y a un an. Je rêve de participer aux Jeux olympiques depuis que je suis tout jeune. Au hockey, plus jeune, et maintenant en patin, je veux atteindre le summum de mon sport. Je veux poursuivre la tradition familiale. »

Fils de Michel Brunet, qui a pris part aux Jeux de Nagano en 1998 en danse en compagnie de Chantal Lefebvre, et de Brigitte Gauthier, qui a vécu l’expérience olympique de l’intérieur comme physiothérapeute de l’équipe de ski acrobatique, Cédrick est aussi le neveu de l’ancien athlète et entraîneur Dominick Gauthier, qui dirige la fondation B2dix, qui appuie les athlètes olympiques, et de la médaillée d’or et d’argent Jennifer Heile.

Brunet considère que cet environnement l’aide dans son cheminement. 

« Ça m’aide vraiment dans mon parcours parce que mes proches ont vécu les hauts et les bas dans leur carrière et ils s’assurent que je garde une attitude positive, raconte-t-il. Dès le jour 1, ils m’ont appris qu’il ne faut jamais abandonner et de persister jusqu’au bout. »


Les frères Frédéric et Cédrick Brunet ont eu droit au traitement royal aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010. Après la médaille d’or d’Alexandre Bilodeau et celle d’argent de leur tante Jennifer Heile, ils ont partagé la même limousine que les skieurs acrobatiques.

Photo fournie par Brigitte Gauthier

Les frères Frédéric et Cédrick Brunet ont eu droit au traitement royal aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010. Après la médaille d’or d’Alexandre Bilodeau et celle d’argent de leur tante Jennifer Heile, ils ont partagé la même limousine que les skieurs acrobatiques.

Montagnes russes

L’ancien hockeyeur dont le frère Frédéric a été sélectionné par les Bruins de Boston lors du dernier repêchage a eu un bon avant-goût de ces montagnes russes d’émotions l’an dernier.

Après sa qualification surprise pour les premières Coupe du monde de la saison en vertu de sa troisième place au 500 m des sélections en octobre à Calgary, Brunet flottait sur un nuage. 

Deux autres patineurs ont porté la décision en appel parce que le bulletin de Patinage de vitesse Canada (PVC) prévoyait que les athlètes sélectionnés devaient avoir réalisé le standard de 34,90 s au cours de la dernière année, ce que le patineur natif de Gatineau n’avait pas réussi (34,97 s).

Le Tribunal arbitral du sport a donné raison à Alex Boisvert-Lacroix. Brunet n’était pas au bout de ses peines. La Coupe du monde néo-senior en Allemagne a été annulée tout comme les essais olympiques en raison de la pandémie. 

« C’était une claque dans la face une après l’autre », illustre le paternel.

« C’était plate ce qui arrivait et Cédrick aurait pu s’apitoyer sur son sort et se laisser aller, de renchérir la maman. Il aurait pu crier contre tout le monde, mais il a gardé la tête haute et s’est comporté comme un gentilhomme. J’étais vraiment fière de sa réaction. Les entraîneurs lui ont témoigné leur confiance en l’assurant qu’ils regardaient plus loin et qu’il ne s’agissait que d’un obstacle, mais la palme d’or revient à Cédrick. »

Carte prémonitoire

Toujours dans l’optique de ne jamais abandonner et de croire en ses rêves, la skieuse acrobatique Jennifer Heile a remis une carte à ses deux neveux après son titre olympique aux Jeux de Turin en 2006 dans l’épreuve des bosses. 

« Jennifer leur a donné une carte avec les mots “Dream Big” et de croire en leurs rêves, raconte Brigitte, tout en ajoutant qu’il n’y a rien de facile et que le talent seul ne te tire pas jusqu’au bout. »

Parents de deux enfants, Gauthier et Heile habitent en Colombie-Britannique. 

« Dom et Jennifer leur disent toujours qu’ils ne sont qu’à un coup de fil, souligne Michel. Les gars sont parfois plus à l’aise de discuter de certains sujets avec mon oncle et ma tante. »

Les deux garçons âgés de 7 et 9 ans ont assisté aux Jeux de 2010 à Vancouver au cours desquels Heile a remporté l’argent. 

« Tout comme mon père, Dominick et Jennifer n’ont pas fait le même sport que moi, mais ils ont marché dans les mêmes bottines que moi. Quand je vis des moments difficiles, leurs conseils sont utiles. Ils savent de quoi ils parlent. Ça serait facile de ne pas les écouter et de vouloir faire à ma guise, mais je serais fou de ne pas le faire. 

« Mes parents ne sont pas des champions olympiques, mais ils sont des champions de la vie. Sans leur appui, je ne serais pas rendu où je suis », de conclure le patineur de 22 ans.

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